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  • La question du lundi : Robinson.

    A la page 139 de l’édition Folio de Robinson Crusoé de Daniel Defoe, le héros se pose et prend du recul par rapport à la situation dans laquelle il est, à savoir naufragé sur une île, seul, sans rien. Ainsi,

    « Je commençais dès lors à examiner sérieusement ma position et les circonstances où j’étais réduit. Je dressai par écrit, un état de mes affaires, non pas tant pour les laisser à ceux qui viendraient après moi, car il n’y avait pas apparence que je dusse avoir beaucoup d’héritiers, que pour délivrer mon esprit des pensées qui l’assiégeaient et l’accablaient chaque jour. Comme ma raison commençait alors à me rendre maître de mon abattement, j’essayais à me consoler moi-même du mieux que je pouvais, en balançant mes biens et mes maux, afin que je pusse bien me convaincre que mon sort n’était pas le pire ; et, comme débiteur et créancier, j’établis, ainsi qu’il suit, un compte très fidèle de mes jouissances en regard des misères que je souffrais. »

    S’ensuit une liste en deux colonnes, le mal et le bien, la colonne bien étant plus touffue que l’autre :
    « je suis retranché du nombre des hommes, je suis un solitaire, un banni de la société humaine » / « Mais je ne suis point mourant de faim et expirant sur une terre stérile qui ne produise pas de subsistances. »

    Cette liste de moins d’une page est d’une grande richesse philosophique. Il serait intéressant de s’arrêter sur les six points abordés par Robinson.

    On a toujours eu beaucoup d’admiration pour Robinson Crusoé car il faut reconnaître que si tout n’a pas été facile pour lui, il a su faire preuve de courage et de bon sens à partir du moment où il a pu prendre du recul par rapport à sa situation. Et il est arrivé à plusieurs reprises, au moment de différentes étapes de la vie, d’établir aussi une liste de « ce qui va/ce qui ne va pas » ou « le positif/le négatif », etc.

    D’où la question du lundi : Qu’en pensez-vous ?