Sur le chemin du retour du café, le matin, attirer vers soi une branche de pommier en fleurs qui dépasse d’un jardin. Comment résister à l’envie d’y voir de plus près ? Des mots reviennent, un peu lointains : pistil, étamine, stigmate, pédoncule, sépale…. Mais on est plus proche du souvenir du parfum de la pomme en devenir et du velouté du pétale sur les lèvres.
En bougeant, la branche et celles qui sont tout près, font pleuvoir tous les pétales qui s’éparpillent en un doux et léger tourbillon.
Tenter d’en attraper quelques uns au vol, pour les manger tout crus.
Les autres s’arrêtent sur les épaules où on les laisse, le temps que le balancement des pas les entraîne vers un ailleurs.
D’autres encore, mais on ne s’en rendra compte qu’après, se sont sagement posés sur le sommet du crâne.