« Ce qui doit être dépassé n’est pas l’histoire en tant que telle puisque le passé ne peut pas être refait. Ce qui est arrivé est arrivé. Ce qui doit être remis en question, c’est notre façon de nous positionner par rapport au passé. »
Une phrase lumineuse de Guy Corneau qui pousse à aller de l’avant et à cesser de porter ces poids qui, en nous alourdissant, freinent notre pas quotidien et rétrécissent notre champ de vision.

Que cette journée soit l’occasion de décider de ce qui doit être définitivement derrière une bonne fois pour toutes.

Pendant bien longtemps, on s’est tenu droit. On a appris très tôt à ne pas offenser le dos de la chaise et, par extension, on s’est tenu bien tranquille afin de ne pas faire offense à qui que ce soit. Pour tenir, en se tenant droit comme un i et en ne faisant rien dépasser, ni tête ni bras ni jambe ni mot, on s’est construit une carapace bien pratique. Mais celle-ci, avec le temps, a commencé à se fissurer comme souvent maintenant les murs des maisons à cause de la sècheresse. De fissures en fissures, crac, un jour, plus de carapace mais une sorte de ruine. En deux temps trois mouvements, bing, il a fallu s’appuyer sur le dos de la chaise au risque de tomber. Et finalement, la chaise n’a rien dit…

Que cette journée soit l’occasion pour vous de faire voler en éclat votre carapace trop rigide pour entrer dans le monde de la souplesse.