Passer deux jours sans écouter les informations mais à lire de beaux articles de fond et de belles interviews de personnes qui ne parlent pas pour ne rien dire, dont Edgar Morin.
Ici, il dit : « L’arrivée de ce virus doit nous rappeler que l’incertitude reste un élément inexpugnable de la condition humaine. (…) Nous essayons de nous entourer d’un maximum de certitudes, mais vivre, c’est naviguer dans une mer d’incertitudes, à travers des îlots et des archipels de certitudes sur lesquels on se ravitaille… (…) « Attends-toi à l’inattendu. »
Là, il dit : « Cette crise nous pousse à nous interroger sur notre mode de vie, sur nos vrais besoins masqués dans les aliénations du quotidien »
Ou encore là : « …ce qui fait de nos vies provisoires nos seuls biens à ne pas dilapider. »
MEDITER / Phrases à méditer - Page 36
-
A ne pas dilapider.
-
Une phrase à méditer. Du superflu.
« C’est un temps pour balayer le superflu. »
Cette phrase, extraite d’une interview d’un philologue italien, Carlo Ossola, incite à la réflexion en cette période si douloureuse.
Faire le point entre ce qui est superflu et nécessaire. Faire donc le tri. Revenir à des valeurs qui se mesurent sur la longue durée. Tourner le dos à ce qui nous encombre. Se poser. Réfléchir.
La Croix, édition du lundi 23 mars 2020