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librairie charlemagne - Page 7

  • Moisson.

    Au marché, prendre la première botte d’asperges de la saison.
    Récupérer à la librairie Charlemagne la commande de livres.
    Tenir la main de quelqu’un dans l’épreuve, sans rien dire, parce qu’il n’y a rien à dire, simplement à être là.
    Accepter de s’occuper d’un problème qu’il faut régler, arriver à le régler, même si cela a coûté beaucoup d’énergie et réveillé beaucoup de chagrin, mais on pouvait le faire, alors on l’a fait.
    S’extasier devant la draisienne d’une petite de trois ans qui est fière de savoir s’en servir.
    Recevoir un message de quelqu’un qui est loin.
    Mettre de côté les cyclamens blancs qui sont restés fidèles tout l’hiver : ils doivent se reposer maintenant pour pouvoir refleurir l’an prochain. Faire de même avec les bruyères.
    Ecrire quatre pages.
    Mettre dans un grand vase bleu un gros bouquet de gerberas jaune d’or.
    Mélanger de l’eau de lavande de la Maison Empereur de Marseille à l’eau déminéralisée dans le réservoir de la centrale vapeur et repasser dans de belles effluves tout en écoutant Purcell.
    Faire les vitres au vinaigre blanc.


  • Enveloppes.

    A la librairie Charlemagne, faire le plein d’enveloppes : des longues bleues, des grandes beiges, des carrées jaunes.
    Il reste encore du papier à lettres.
    Et il est encore un peu tôt pour les cartes de Noël. Mais on a pris le temps de les regarder.
    Par contre, on va commencer la liste de ceux et celles à qui on en enverra.
    Et cette année, toutes les cartes qu’on recevra, on les posera sur la table, près des vases bleus, et non plus sur la vitrine, trop dans le passage, ce qui les faisait tomber et il fallait constamment les remettre en place.