Relecture : « La Mouette », de Tchekhov, parce que Tchekhov se relit toujours.
Lecture : « La Reine du labyrinthe », de Camille Pascal. Comme à chaque fois, je suis conquise par l’écriture, la précision des descriptions, le rendu du contexte historique, l’histoire racontée avec brio et, surtout, ces personnages qui prennent vie.
Marcher : Sur le plateau de Siou Blanc, marcher dans les bois humides où l’humus embaume ce parfum mêlé de feuilles et de terre mouillées, de champignons et de lichens. Parfois, pourtant, en passant au milieu des touffes de thym, l’été se rappelle.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien
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Lire, marcher, respirer.
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Les vases.
Depuis bien longtemps le désencombrement est à l’œuvre. Dans la maison, rares sont les objets dont il n’y aurait pas un usage plus ou moins régulier et même, en y réfléchissant au moment où j’écris ces mots, je me rends compte que tout ce qui est là me sert. Il n’y a plus rien que je garde pour garder, parce que je n’ose pas jeter ou donner, parce que ça peut toujours servir, parce que quand même – quand même quoi ?, je ne sais pas -, pas plus qu’un objet cassé qu’il faudrait penser à réparer ni un vêtement devenu trop petit mais qui pourrait être porté plus tard, on ne sait jamais.
Me connaissant et sachant aussi comme j’aime les objets qui ont une histoire, la très vieille dame qu’il a fallu aider à vider le lieu où elle a vécu de longues années, m’a dit en souriant : « Vous qui aimez les jacinthes, vous pourriez prendre ce petit vase en souvenir de moi. J’aimais y mettre les oignons de jacinthes, chaque hiver. Il est très pratique. D’autant qu’on n’a jamais assez de jacinthes. ». Puis : « Et vous pourriez prendre ce grand vase-ci qui ressemble à celui que votre Maman utilisait pour les glaïeuls. Il me servait aussi pour ces fleurs. Cela vous en fera deux mais comme cela, elle et moi, nous continuerons à voisiner… Et puis, les glaïeuls, c’est comme toutes les fleurs, c’est tellement agréable d’en avoir un bouquet à la maison. »