Sur la plage de Portissol, le ressac est doux aux oreilles et on s’amuse, comme des enfants, à lancer des cailloux dans l’eau, de ces cailloux bien plats qui tressautent avant de plonger.
Remonter l’avenue et admirer sur le port les pointus sagement rangés.
Acheter quelques jolies cartes à la librairie Baba Yaga.
Prendre un thé en terrasse et saluer plein de gens à qui on souhaite un bon bout d’an.
Passer devant l’Ampoule bleue, s’y arrêter, et se laisser tenter par un joli chemisier bleu à pois blancs.

Passer la soirée, et deux bonnes après-midi tranquilles, à lire Enterrez vos morts, de Louise Penny.
Un bon polar, comme on les aime : découvrir un pays, une ville, son histoire, ses habitants ; aimer ce qui est dit de l’hiver, du froid, de la neige, de ses flocons et de son bruit sous les pas ; cheminer avec des personnages qui ont une âme, un passé, un futur ; chercher les coupables des meurtres – et y parvenir (à la fin, on dira par deux fois, à voix haute, aux chats qui en sursautent : « je le savais ! »).
On rendra ce livre dès ce jour à la Bibliothèque, car on a été prévenu : une gentille Miss Marple, derrière sa banque, manipulant les fiches, apposant avec un dateur la limite pour le rendre, a précisé : « Il y a plusieurs personnes qui l’attendent après vous, ce livre… »