Aller dans la colline cueillir des fleurs.
Composer son bouquet de pentecôtes roses, de silènes blancs, de genêts bien jaunes, d’herbes folles, d’autres fleurs au nom inconnu mais à la couleur connue, le bleu, ainsi que des herbes folles.
Quand le bouquet est assez gros, l’amener au Grand Vizir de la pâte à crêpes, dénommé encore l’Empereur de la mousse au chocolat.
Disposer le bouquet dans le vase de granit.
Rester un moment, là, à regarder le bouquet puis lui dire : « C’est un bouquet de la colline, pour toi ».
Egrener les souvenirs tous les bouquets de fleurs depuis la nuit des temps : ceux du printemps, ceux de l’été ; les bouquets de feuilles d’automne, surtout des feuilles de platanes ; et même les bouquets de l’hiver, légères brassées de branchettes sur lesquelles on collait en riant des morceaux de coton.
Repartir en souriant de tous ces bonheurs des jours passés.