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  • Le lilas.

    Alors qu’on va vers la poste pour mettre un courrier dans la boîte jaune, sentir le parfum du lilas. On s’arrête. On respire encore : oui, c’est bien le parfum du lilas. Mais où est-il ? Il y en a peu par ici, région trop aride, sans doute. On continue à avancer. A descendre la rue, mais à petits pas car on regarde de part et d’autre. Il y a un croisement de petites rues dans ce quartier tranquille. On s’arrête car on le sent tout près. On y est presque. On lève la tête et on le voit. C’est un petit lilas, mais en pleine floraison. Il est simple, et non pas double, peut-être même un peu rabougri. Mais le parfum, lui, est intense. Les hampes sont violettes, comme on aime que le lilas soit. On pose au sol sac et courrier. On se hisse sur la pointe des pieds pour attraper une branchette des deux mains afin de ne pas la casser tellement elle paraît fragile, et, de si près, on se dit que cet arbre est très ancien. On enfouit son visage dans les fleurs, juste un instant. On repart vers la poste et on revient vite. On recommence à enfouir son visage dans les fleurs. A travers les grilles et l’arbre, on regarde la maison qui est fermée. Est-ce parce qu’il est tôt ? On repassera par là en plein milieu de la journée et peut-être osera-t-on sonner pour demander si on peut cueillir une branche de lilas.