Avant que la longue journée démarre, aller nager.
La plage est déserte. L’eau dort encore.
On la réveille en y entrant doucement ; le léger clapotis que les brasses amoncellent dans le sillon de la nage deviendra petites vagues quand le vent se lèvera – mais il sera bien plus tard.
Nager jusqu’à la ligne de la baignade autorisée. Puis aller jusqu’à la bouée.
Peut-être parce que le fond s’éloigne, on se sent plus légère. De vert pâle, l’eau devient d’un bel émeraude moelleux dans lequel on virevolte avec jubilation.
Puis on revient, toujours doucement, vers le rivage, et on nage jusqu’à ce que les pieds retrouvent le sable où quelques cailloux blancs semblent les perles répandues au sol d’un long collier cassé.
Sur la peau, la si fine pellicule de sel est un signal de vie.
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Nager.