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la question du lundi - Page 72

  • La question du lundi : travail manuel.

    La période des vacances s’achève. Les uns rentrent chez eux, les autres restent chez eux après avoir fait maison ou table ouvertes. Toujours agréables, ces rencontres, ces jours où on se retrouve. Mais, aïe, parfois, on sent un peu de tensions car les modes de vie peuvent diverger. Pour tenir, ici, on a un truc. Ce truc, c’est le tricot. Pendant les longs moments de télévision et de zappette ponctués de « mais y rien à voir » ou "on l'a déjà vu", les autres longs moments pendant lesquels on ne voit plus aucun visage mais que des sommets de crâne car qui regarde sa tablette, l’autre son téléphone, le troisième le téléphone de l’autre, les moments encore plus longs pendant lesquels on joue si on ne teste pas des applications diverses et variées, on compte ses mailles et on bénit le jour où on a pris goût au travail manuel.

    Et vous, quel est le travail manuel qui vous sauve de l’ennui ?

  • La question du lundi : purée de pommes de terre.

    Lors d’un repas dominical familial, parmi les sujets abordés, il y eut la disparition de Joël Robuchon. Et par conséquent, de la recette de la purée de pommes de terre.
    Après avoir longuement disputé de la méthode de ce cuisinier plus qu’illustre, chacun y est allé de son propre savoir-faire. Les phrases, sur un mode très affirmatif, commençaient par : « Moi, personnellement, je… » ou, plus déterminé encore, « Moi, ma mère… ».
    Il y eut le clan des utilisateurs du moulin à légumes, celui de ceux de la fourchette, et un isolé osa dire qu’il prenait un mixer. On le toisa, d’ailleurs. Y avait-il quelque part dans la tablée quelqu’un qui achetait en douce des flocons de pommes de terre ? On ne le sut pas car sans doute préféra-t-il rester caché.
    Puis on évoqua la texture de la purée : liquide, avec encore des morceaux, sans morceaux mais suffisamment ferme pour qu’on puisse y dessiner des raies avec la fourchette pour y verser un peu de sauce ; et ainsi de suite.
    Quand il fut question du beurre, le drame se joua : quelques Bretons présents (de passage) affirmèrent qu’il n’y avait point de salut hors beurre salé. Ils étaient finalement assez nombreux et il semble que leur masse empêcha les affirmations frénétiques d’autres contrées à propos du beurre doux voire, insidieusement, de l’huile d’olive, de se faire suffisamment entendre.

    Bref, une question s’impose : et vous, comment faites-vous la purée de pommes de terre ?