Toujours Camus accompagne ces quelques jours. On l’a écouté dans une interview dans laquelle il évoquait la vie publique et la vie privée. Voici ce qu’il disait : « Je connais beaucoup de personnes qui se sont réfugiées dans la vie publique pour échapper à leur vie privée. »
Cette phrase a fait mouche, dans ces moments où s’impose, dans une certaine mesure, le retour sur soi.

Et vous, aujourd’hui lundi, qu’en pensez-vous ?

Ce matin-là, quand on arrive à la boulangerie tout à côté, on perçoit un petit mouvement près de la vendeuse, qu’on a bien connue dans les années passées, alors qu’elle était à l'école : deux de ses collègues viennent à côté d’elle, comme pour écouter.
- Bonjour ! Comment allez-vous ce matin ?
- Bien, merci.
- Cela me fait toujours plaisir de vous voir. Je voudrais un pain aux olives, s’il vous plait.
- Voilà. Est-ce que vous voudriez que je le tranche ?
- Volontiers !
On récupère le pain, on règle, on dit merci et au revoir.
Et la vendeuse de se retourner vers ses collègues : « Vous voyez, je vous l’ai dit qu’elle dirait bonjour, au revoir, s’il vous plait, merci. Elle m’a toujours dit que c’était très important. Et c’est pour ça que je parle comme ça aussi. »

Et vous, pensez-vous qu’il est fondamental de dire bonjour, au revoir, merci, s’il vous plait ?