C’est l’heure hebdomadaire d’aller au marché. La jeune pépiniériste d’Ollioules fait désormais l’ouverture de la rue : son banc est long et très achalandé. Pendant qu’on fait la queue pour prendre quelques lobelias, on regarde les impatiens, les géraniums et les pélargoniums, les romarins, les menthes, les plants de tomates, les gazanias, les petits bougainvillées qui deviendront plus grands que les murs des maisons ou les grillages qu’ils recouvriront. Et le reste, qu’on ne sait pas nommer.
Plus haut, on va voir la dame qui propose les pivoines de son jardin. Déjà, la semaine dernière, on lui en a pris des blanches. En s’épanouissant, elles sont devenues plus grosses que des pamplemousses et elles se sont rosies. Maintenant, on lui en prend d’un rose plus soutenu et on sait que la semaine suivante on choisira celles qui sont rose fuchsia.
Puis, chargée de lobelias, de pivoines, d’asperges, d’artichauts, de mâche, de blettes, de gnocchis, on s’arrête à la librairie Charlemagne récupérer la commande de livres : Vivre simplement pour vivre mieux de Philippe Lahille, La valeur de la simplicité volontaire de Richard B. Gregg, L’art de bien vieillir d’Anselm Grün, Lettres d’Ogura d’Hubert Delahaye. On commande Les lettres choisies de la famille Brontë.
En rentrant, au rond-point tout près de la maison, on voit la première agapanthe de la saison. Toujours aussi échevelée.
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De l’essentiel : des fleurs et des livres.