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lettres choisies de la famille brontë

  • Un été avec les Sœurs Brontë. 1 : Traces.

    Après avoir terminé la correspondance des Sœurs Brontë, on pose sur le bureau l’ouvrage à la jolie couverture bleue. C’est à ce moment qu’on se rend compte que le titre est « Lettres choisies de la famille Brontë » alors que depuis plusieurs semaines on pensait lire « Lettres choisies des Sœurs Brontë ». On voit bien les visages des trois sœurs : Charlotte, Emily, Anne. Elles ne sourient pas du tout. Revient en mémoire le fameux tableau où on distingue, à l’arrière-plan, la trace du portrait effacé de leur frère, Branwell. Il n’est pas non plus sur la couverture de ce livre alors qu’on peut y lire quelques unes de ses lettres. Dans un premier temps, on s’en étonne. Jusqu’à ce qu’on repère un rectangle un peu plus sombre sur l’illustration. Il y a bien sa trace là aussi.
    Le mot « trace » sera, c’est certain, un fil conducteur de cette lecture estivale.
    Déjà, en allant chercher les livres des Brontë sur les étagères de la bibliothèque, on a retrouvé des traces de jeunesse. Des dates, des noms, écrits sur la première page. Cette façon de s’approprier les livres qu’on a perdue depuis longtemps. Des pages déchirées, des couvertures recollées, réparées. Des éditions anciennes car trouvées d’occasion sur le marché. Un marque-pages sur lequel un enfant a fait un dessin et signé de son prénom. Des prix en francs.

    Charlotte, Emily et Anne sont désormais dans un outre-temps quasi mythique car auréolé de cette lande fleurie par la bruyère et battue par le vent. Mais leurs personnages, eux, se rappellent à l’instant car, oui, c’est certain, ils l’éclaireront. Comment ?

  • Passer la soirée avec Emily, Anne, Charlotte, Branwell…

    Le soir, la lecture des Lettres choisies de la famille Brontë se poursuit tranquillement. Deux à trois lettres par soirée, pour bien profiter, bien goûter.
    Une vie aride que celle des enfants Brontë. Une vie, pourtant, pleine. Le travail. Le souci des autres membres de la famille. Et l’écriture, bien sûr.
    Un arrêt sur Charlotte avec un extrait d’une de ses lettres sur laquelle on est revenue parce qu’on a fait un détour par la plage, comme souvent, avant de rentrer à la maison ; elle projette un séjour au bord de la mer :

    « Voir la MER – s’en approcher de près – en observer l’aspect changeant au soleil, levant, au crépuscule – au clair de lune et sous le soleil de midi – par temps calme – et peut-être par gros temps – cette seule idée me subjugue et me comble ».
    (4 août 1839. Charlotte a 23 ans).