Sur le calendrier, c’est la fin d’une année dont les jours furent bien difficiles à porter. Souvent, à cette date, on fait des bilans et on prend des résolutions. On s’attache à ce que ce soit de bonnes résolutions, d’ailleurs. Et comme on est comme tout le monde, c’est ce qu’on fait maintenant en traçant trois colonnes : oui, non, peut-être.
Oui. A la vie, la véritable, la pépite, celle qui nous évite de vivre à la surface de nous-mêmes, sans compter le temps qui reste, sans rien compter du tout. On a respiré, on a marché, on a visité, on a aimé, on a eu froid, on a eu chaud, on a ri, on a découvert, on a rencontré des gens, … sans se retourner.
Non. A l’aveuglement.
Peut-être. Peut-être publiera-t-on les Bonheurs du Jour 2015 ? Utile ? Inutile ? Peut-être continuera-t-on ce blog ? Utile ? Inutile ?
En fait, on aime bien ce qui est inutile à notre monde marchand…

A tous ceux qui passent ici, merci d’être là. Tous mes vœux de bonheur pour 2016 !

Sur la plage de Portissol, le ressac est doux aux oreilles et on s’amuse, comme des enfants, à lancer des cailloux dans l’eau, de ces cailloux bien plats qui tressautent avant de plonger.
Remonter l’avenue et admirer sur le port les pointus sagement rangés.
Acheter quelques jolies cartes à la librairie Baba Yaga.
Prendre un thé en terrasse et saluer plein de gens à qui on souhaite un bon bout d’an.
Passer devant l’Ampoule bleue, s’y arrêter, et se laisser tenter par un joli chemisier bleu à pois blancs.