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  • Un poème pour la journée. L'éternité.

    C'est un poème lu pour la première fois il y a longtemps. Bien souvent relu mais les cinq premiers vers ont toujours suffi pour revenir à ce qui est essentiel, la poésie et son messager, le poète. Que fait donc le poète si ce n'est être au-delà des mots, dans un temps suspendu, forcément éternel ? N'est-il pas en communion avec les mots dont il connaît tout, bien loin du langage des pauvres bavards que nous sommes ?
    Quand on a lu pour la première fois "Elle est retrouvée. Quoi ? L'Eternité.", c'est cette belle affirmation du premier vers qu'on a trouvé extraordinaire. Une certitude. Le poète, quand il cherche quelque chose, c'est l'éternité qu'il trouve, c'est le poème qu'il trouve.
    Puis, dans le deuxième vers, la question suivie d'une réponse, c'est si beau aussi : le poète n'est pas seul. Il ne peut pas l'être car c'est ainsi qu'il construit son œuvre. Il est comme la mer avec le soleil, toujours en dialogue avec le monde.
    Depuis, on tente d'être une âme sentinelle mais...

    L'Eternité

    Elle est retrouvée.
    Quoi ? - L'Eternité.
    C'est la mer allée
    avec le soleil.

    Ame sentinelle,
    ....



    Arthur Rimbaud, Derniers vers, 1872.