Fin du mois de mai.
Le chèvrefeuille embaume,
les agapanthes s’épanouissent,
les acanthes sont fièrement dressées,
les lauriers-rose ont bien commencé leur floraison et la maintiendront tout l’été comme il est d'usage,
les tilleuls sont quasiment prêts à offrir leurs sommités fleuries mais ils prennent leur temps car ils ont toujours été très sages, les tilleuls, depuis la nuit des temps qu’ils sont tilleuls.
Dans la forêt, le doux parfum de la chaleur s’exhale entre les pins et une brume claire rafraîchit l’horizon.
Le midi, le sol de la terrasse brûle les plantes de pied.
Déjà, on recherche l’ombre.
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Elan vital
Nous avons tous notre élan vital qui nous est propre. La vie, parfois, l’abîme ou le ralentit, et il faut parfois du temps pour lui permettre de se reconstituer.
Et puis je crois aussi qu’il faut le nourrir et c’est en rencontrant des personnes dont l’élan vital est prodigieux qu’il nous est aussi possible de le faire.
Ainsi de cette centenaire dont j’étais l’invitée pour sa fête d’anniversaire l’autre jour.
Une vie de joies et d’épreuves, mais une vie intense au regard clair sur les choses de la vie, que son sourire signalait au milieu de ceux qui l’entouraient ce jour et qu’elle offrait généreusement, comme elle l’a toujours fait de sa présence et de son amour.
En lui disant aurevoir en fin de journée, je lui ai dit que j’avais fait de mon mieux pour m’imprégner de son élan vital, ce dont je la remerciais. Elle a éclaté de rire, et j’ai ri aussi.