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camus - Page 2

  • Passer la matinée à philosopher.

    Passer plusieurs matinées très agréables à lire Le petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore.
    Ce livre était là, tout près, dans la pile, depuis presque deux ans et on l’a enfin lu. Pourquoi maintenant ? Et bien parce que les livres arrivent quand on a besoin d’eux. Par exemple, on est triste et on a besoin d’un livre qui redonne confiance et hop, voilà que sur une table de la Médiathèque traîne Le restaurant de l’amour retrouvé de Ito Ogawa. Ou encore, on se pose des questions sur les choix qu'on a fait et bing, on se rappelle qu’au milieu de la haute pile de livres à lire, il y a ce petit traité de philosophie naturelle qu’on attrape sans même le chercher.
    On s’y plonge, et on note cette citation de Dostoïevski dont Camus nous avait déjà fait cadeau lors d’une précédente lecture (les livres sont patients comme les professeurs : ils n’hésitent pas à répéter) :

    « Nous comprenons, trop tard, que nous n’avons jamais appris à nos étudiants ce que les canards savent sans savoir. Que, comme le disait Dostoïevski, « il nous faut aimer la vie plutôt que le sens de la vie ». Il nous faut aimer la vie par-dessus tout, et de cet amour naîtra peut-être un peu de sens. Mais « si cet amour de la vie disparaît, rien ne peut nous consoler ». »

    On relève également les « infimes certitudes » de l’auteur et de sa mère :
    « les accueillantes vérandas »
    « savoir quand planter des tomates »
    « où acheter de la ficelle »
    « les déjeuners du dimanche ».
    « la toute première pomme de mai »
    « un aperçu de Scorpion dans le ciel au-dessus des montagnes assombries par la nuit »
    « la première rencontre avec un moucheron vermillon »

    Ensuite, on va tester une nouvelle recette de gâteau au chocolat pour un prochain goûter avec la petite fille qui aime ramasser des cailloux sur la plage.

  • Moisson.

    Sur le chemin de la boulangerie, prendre le temps de papoter avec une voisine qui habite un peu plus bas dans la rue ; on la sait seule, avec comme unique compagnon son petit chien de treize ans qu’elle porte souvent dans les bras car il commence à avoir du mal à marcher.
    Prêter à l’infirmière qui vient quasi tous les jours le livre de Bea Johnson, Zéro déchet et en parler avec elle à chaque fois car elle aussi voudrait limiter ses déchets à la maison car, comment faire pour ceux de son travail ? Avec l’infirmière qui vient les autres jours, parler chats.
    Commencer la relecture de La peste, de Camus et se souvenir des personnages ; quand on en rencontre un, au fil des pages, on dit : « ah oui, lui…. ».
    Ecouter Philip Glass, Tissue n°7 pour violoncelle et piano, et Opening. Plusieurs fois.
    Tricoter un bonnet, taille trois mois.
    Regarder une belle émission sur Caravage, dont on ne se souvenait plus qu'il se prénommait Michel Angelo et, après, feuilleter le beau catalogue qu’on avait acheté à Montpellier il y a quelques années.
    Remarquer que l’ipomée commence à avoir de minuscules nouvelles petites feuilles. Les anciennes sont toutes racornies par l’hiver mais on ne sait pas s’il faut les couper.
    Rester un moment, debout, dans le grand soleil lumineux d’une après-midi de mistral, en hiver.