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camus - Page 3

  • Moisson.

    Sur le chemin de la boulangerie, prendre le temps de papoter avec une voisine qui habite un peu plus bas dans la rue ; on la sait seule, avec comme unique compagnon son petit chien de treize ans qu’elle porte souvent dans les bras car il commence à avoir du mal à marcher.
    Prêter à l’infirmière qui vient quasi tous les jours le livre de Bea Johnson, Zéro déchet et en parler avec elle à chaque fois car elle aussi voudrait limiter ses déchets à la maison car, comment faire pour ceux de son travail ? Avec l’infirmière qui vient les autres jours, parler chats.
    Commencer la relecture de La peste, de Camus et se souvenir des personnages ; quand on en rencontre un, au fil des pages, on dit : « ah oui, lui…. ».
    Ecouter Philip Glass, Tissue n°7 pour violoncelle et piano, et Opening. Plusieurs fois.
    Tricoter un bonnet, taille trois mois.
    Regarder une belle émission sur Caravage, dont on ne se souvenait plus qu'il se prénommait Michel Angelo et, après, feuilleter le beau catalogue qu’on avait acheté à Montpellier il y a quelques années.
    Remarquer que l’ipomée commence à avoir de minuscules nouvelles petites feuilles. Les anciennes sont toutes racornies par l’hiver mais on ne sait pas s’il faut les couper.
    Rester un moment, debout, dans le grand soleil lumineux d’une après-midi de mistral, en hiver.


  • Moisson.

    En se levant le matin, se réjouir de ce qu’on verra tout à l’heure sur la route : les champs de blé et ceux de coquelicots, les vignes, la Ste Baume, le soleil rasant du matin clair ; et le voir, cela, avec en plus quelques foulards de brume légère qui virevolte entre les arbres.
    Poursuivre l’écoute des partitas et, quelle joie, entendre à la radio qu'on vient d'allumer, la n°2 interprétée par Martha Argerich – merci Frédéric Lodéon.
    Etre là, avec des personnes qui sont très chères, pour attendre dans une salle d’attente, la fin d’une opération, quelques nouvelles peut-être.
    A La Criée, prendre plusieurs bottes d’asperges car on sait que la saison se termine.
    Faire goûter du petit épeautre à quelqu’un qui trouve cela très bon.
    Décider de passer l’été avec les Sœurs Brontë dont on vient de terminer la correspondance.
    Passer voir une vieille amie, oui, c’est une amie maintenant, pour lui apporter quelques pivoines, et discuter près du vieux rosier Papa Meilland de l’importance des fleurs dans la vie.
    Mettre de l’ordre dans les chaussures ; jeter les plus abîmées ; sur chaque boîte de celles qu’on garde, mettre une photo pour mieux les retrouver.
    Replanter, contre les canisses, une ipomée qu’on a trouvée, rabougrie et toute desséchée, dans un coin de la cour.
    Se baigner dans la mer, et penser à Camus.
    Manger les premiers abricots de la saison.
    Entendre les cigales. Enfin.