Sur le dessus du gros panier de l’Amap, rempli d’artichauts, de pommes de terre, de navets, de choux rave, de fèves, de carottes, de courgettes, de salades et de fraises, poser un joli bouquet de coriandre.
La coriandre est en fleurs. Elles se hissent au sommet des tiges fines.
Au fur et à mesure du retour, du bout des doigts, détacher les fleurs des tiges. Et les goûter.
Certaines sont encore des ombelles blanches très légèrement violines. Elles sont fondantes.
D’autres sont presque des petites graines. Elles sont croquantes.
Toutes ont cette saveur incomparable qui envahit et la bouche et les mains et l’air tout autour.
manger des fleurs - Page 2
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Croquer les fleurs de la coriandre.
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15 mars 2013. Relire d’anciens Bonheurs du Jour.
21 mars 2010. Pluie de fleurs.
Sur le chemin du retour du café, le matin, attirer vers soi une branche de pommier en fleurs qui dépasse d’un jardin. Comment résister à l’envie d’y voir de plus près ? Des mots reviennent, un peu lointains : pistil, étamine, stigmate, pédoncule, sépale…. Mais on est plus proche du souvenir du parfum de la pomme en devenir et du velouté du pétale sur les lèvres.
En bougeant, la branche et celles qui sont tout près, font pleuvoir tous les pétales qui s’éparpillent en un doux et léger tourbillon.
Tenter d’en attraper quelques uns au vol, pour les manger tout crus.
Les autres s’arrêtent sur les épaules où on les laisse, le temps que le balancement des pas les entraîne vers un ailleurs.
D’autres encore, mais on ne s’en rendra compte qu’après, se sont sagement posés sur le sommet du crâne.