Puisqu’on peut sortir la tête de l’oreiller, on a envie d’aller se promener vers la chapelle de Pepiole. On a toujours aimé ce lieu où dès l’époque carolingienne certains venaient déjà se recueillir. On laisse derrière soir les maisons, quelques vignes aux belles couleurs d’’automne, des lambeaux de forêts sauvés de l’urbanisation, et on s’engage sur les graviers qui mènent à la chapelle. On marche doucement. Si on parle, on parle doucement. On pose la main sur les pierres. On entre et on dit bonjour à des dames qui gardent le lieu ce jour. On ressort après quelques instants de silence, de calme, de parenthèse. On s’assied sur le muret, au soleil. On repart en remontant l’allée. Sur un bord d’une restanque, de minuscules pâquerettes sont fièrement debout. On en prend une qu’on met entre les pages du petit carnet.
chapelle de pepiole
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La pâquerette de Pepiole.