Passer la soirée à lire la correspondance entre René Char et Nicolas de Staël, ces deux êtres à l’existence fabuleuse.
Recopier quelques mots, par ci, par là : une formule de politesse de René Char : « Au revoir avec les mains du cœur » ou ce qu’il dit d’un tableau de Nicolas : « Ton tableau a l’odeur d’un bouquet d’étoiles de chaleur » ; à Bormes les Mimosas, Nicolas de Staël dit de la lumière qu’elle est « vorace » et dans une lettre de novembre 1953, « on touche souvent sa limite ».
Après avoir fini le livre, revenir aux premières pages de présentation qu’Anne de Staël clos par un extrait de « Commune présence », de René Char :
Tu es pressé d’écrire
Comme si tu étais en retard sur la vie
…
Hâte toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
Effectivement tu es en retard sur la vie
La vie inexprimable
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir
commune présence
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Passer la soirée avec René Char et Nicolas de Staël.