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corps symbolique

  • Passer la soirée avec Marie-Thérèse.

    Passer la soirée (en fait, plusieurs soirées, car on a pris son temps), avec le dernier livre d’Elisabeth Badinter, Le pouvoir au féminin, biographie de Marie-Thérèse d’Autriche.
    Ce qui est bien dans ce livre, c’est que ce n’est pas une biographie du genre liste de ce qui s’est passé dans la vie d’une impératrice, mais un questionnement sur l’ensemble d’une vie : pourquoi ? comment ? pourquoi ? que ressent-elle pour agir ainsi ? qu’est-ce qui la guide ? etc.
    Et forcément, la lecture est lente car parsemée des questionnements de la lectrice qui suit Marie-Thérèse et ceux et celles qui l’entourent, Marie-Elisabeth, Marie-Anne, Marie-Antoinette, Marie-Caroline, Elisabeth-Christine, Marie-Amélie, Christine-Louise, François-Etienne, Léopold, Joseph, Frédéric, Catherine, … grâce à des lettres innombrables, à travers une Europe où on parle souvent le Français. On prend aussi son temps pour réfléchir à ce qu’est ce corps symbolique que nous avons tout à chacun. Marie-Thérèse avait plusieurs journées dans une : elle était femme, elle était épouse, elle était mère, elle était reine. Quand elle devint reine, personne ne la prit au sérieux car c'était une femme et elle dut se battre pour s'imposer. Elle fut jeune et belle, puis, avec le temps et les maternités successives, son teint se flétrit, elle devint obèse et son mari partit voir ailleurs. Elle aimait ses enfants, ils étaient malades, elle les soignait, certains mouraient, elle avait du chagrin mais repartait travailler car le devoir l’appelait. Ses enfants survivants finirent, pour la plupart, par partir aux quatre coins de l’Europe et elle ne les voyait plus ; elle savait seulement qu’ils n’en faisaient qu’à leur tête et elle s’inquiétait beaucoup ; elle se disputait constamment avec son fils aîné qui voulait prendre sa place et pensait qu’elle faisait tout de travers.