« J’ai déjà brièvement évoqué le sujet des très nombreuses plantes qu’on peut facilement faire pousser pour attirer les abeilles et autres pollinisateurs. Si vous le pouvez, essayez de semer un choix de fleurs qui puisse satisfaire différentes familles d’insectes. Les digitales et les ancolies ont des fleurs profondes qui conviennent aux longues langues des bourdons, tel le bourdon des jardins ; la lavande et la cataire sont parfaites pour les bourdons à langue plus courte ; enfin, la bourrache et le thym sont excellents pour les abeilles mellifères. La surface plane des ombelles de la berce du Caucase, les angéliques et les carottes sauvages sont parfaites pour les plus petites abeilles solitaires, les coléoptères et les syrphes. Le chèvrefeuille et le buddleia attireront les phalènes et les papillons. D’autres plantes telles que la marjolaine semblent attirer plus ou moins toutes les catégories d’insectes. Plus grande est la diversité de fleurs que vous pourrez rassembler, plus grand sera le nombre de créatures satisfaites. » (1)

Cet extrait de "Le Jardin jungle", de Dave Goulson, est tout à fait charmant et bien révélateur d’un état d’esprit que je tente d’avoir au maximum : penser à chacun et concevoir le monde comme un ensemble de différences qui s’ajoutent les unes aux autres pour faire un bel ensemble.



(1) Dave Goulson, Le Jardin jungle, Editions du Rouergue, 2021, traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Denis Beneich avec la collaboration d'Ariane Bataille, p. 131.

S’asseoir sur les rochers pour regarder la mer.
Laisser son regard se perdre dans le ciel.
Très haut, deux avions invisibles signent leur passage de deux traits blancs, nets, qui deviennent des sillons vaporeux dans le champ de l’azur puis d’élégantes ombelles ajourées et si vaporeuses qu’elles s’effacent bientôt, laissant l'espace libre à d’autres rencontres.