On l’a déjà dit ici, et plusieurs lecteurs de ce blog ont aussi fait ce choix, on n’écoute plus que très peu les informations. On se tient informé quand même et quelque chose continue à choquer, qui montre combien notre société tend vers la déshumanisation. Il y a bien sûr toute cette violence, toutes ces guerres, toutes ces insultes que des débatteurs peuvent se dire, tout ce manque d’écoute, toute cette interdiction de la contradiction, toute cette misère matérielle, humaine, culturelle… Mais il y a surtout ces courbes, ces cartes, ces pourcentages, et ces nombres égrenés par des voix monocordes, quotidiennement, sur le nombre d’hospitalisations, le nombre de personnes en réanimation et, le pire, c’est le nombre de morts à qui on n’accorde plus qu’un court passage sur un bandeau déroulant. Dimanche 11 octobre, 46 morts de la Covid. On en parle un peu, de ces personnes décédées, en traçant à grands traits leurs points communs. Mais qui sont-ils ? Ils ont bien un prénom, ils ont bien un visage… Tous les morts ont des noms et des visages, qu’ils décèdent de la Covid, du cancer, d’un accident … Dans les mondes totalitaires, le premier pas vers la déshumanisation était d’enlever aux êtres humains leur prénom pour leur donner un numéro.
D’où la question du lundi : Avez-vous remarqué cela aussi, l’importance de ces nombres, de ces courbes, de ces cartes, pour parler des malades et des morts ?
Commentaires
On ne peut ignorer cette avalanche de chiffres que l'on nous assène de tous les côtés. Ça ne veut plus rien dire et ça occulte en effet la réalité humaine derrière. Je me suis fermée à ce style d'info, je préfère de loin lire les études qui paraîtront d'ici quelques mois et qui seront de vrais enquêtes avec des "vrais gens" dedans.
Les belles choses humaines se font toujours avec des lettres,
rarement avec des chiffres...
Oui, Marie, la mise en courbes du monde devient pénible
mais il nous reste tant de mots, tant de livres, pour exprimer
nos sentiments !
J'essaie de ne plus écouter ces informations qui n'en sont pas tant elles sont "manipulées"... Mais le fait est que malgré tout, cet afflux d'informations et de chiffres tend a la déshumanisation... Nous ne sommes plus que de vulgaires chiffres !. C'est affreux d'occulter que derrière chaque être humain se cache une vie, des pensées, des actes, de l'amour, de la peine, etc... Ce monde ne me plaît pas alors dès que je peux je fuis dans la nature. Là où chaque brin d'herbe, chaque insecte a son existence. Biz et bonne semaine Lyne
Un des premiers pas de cette tendance fut de "baptiser" du mot " anonymes " des vrais gens qui n'appartenaient pas au sérail des célébrités: " la foule des anonymes " cette expression m'a beaucoup choquée!
Au début, tout au début de la pandémie, un journal local donnait le nom et l'âge, même l'état de santé des personnes décédées. Leur nombre augmentant ça s'est réduit, oui, à des chiffres....Difficile d'y échapper tout à fait.
Ce qui me semble absolument insupportable ce sont les personnes âgées placées en résidences qui, déjà seules depuis des mois, sans visites ou presque, meurent seules en plus.
Des chiffres !!!
Oui bien sûr, Marie, je l'ai remarqué aussi. Cela est choquant, mais je crois quand même au pouvoir des chiffres si ceux-ci ne sont pas manipulés, si on explique correctement de quelle base on part pour ne pas fait dire n'importe quoi aux statistiques. Normalement, cela devrait traduire une réalité brute pour frapper les consciences et se rendre compte du réel danger à ne pas se conformer aux conseils sanitaires.
Après, bien évidemment, il est essentiel de rester humain, proche, empli d'empathie car nous parlons-là d'êtres humains et de familles attristées, endeuillées, effondrées.
Nous visons dans un monde qui devient vraiment de plus en plus dur, mais restons ensemble vigilants car je suis persuadée que nous pouvons contribuer à le rendre plus humain...
Je préfère écouter les conférences ou interviews de personnes compétentes qui posent les vrais problèmes et essayent d'y répondre. Les morts, je ne dirais pas que je m'en fiche car ils existent mais mettre l'accent sur le nombre de morts c'est déjà nous mentir car les chiffres ne veulent rien dire, il faudrait les comparer à d'autres chiffres qui existent mais dont on se garde bien de nous parler. Entretenir la peur, c'est très efficace.
Voilà bien longtemps que l'on dit n'être plus que des numéros!!! Pions sur l'échiquier....
Les médias ont , je crois, une grande responsabilité dans cette deshumanisation grandissante.
Ce matin, (et oui, j'ai la faiblesse d'écouter encore) des solutions s'en viennent après des violences envers des policiers. .......on interdit les mortiers de feu d'artifice... (sic)
Je me pose une question? A quand l'interdiction des boules de pétanques ?????
Que votre journée soit un petit peu rugueuse... pour des petits bonheurs du jour
Oui nombres désincarnés... on souffre plus de 46 morts du Covid que de centaines de victimes de guerre civile à l'autre bout du monde.
Ce ne sont pas les nombres qui sont désincarnés mais notre perception de la valeur d'un être humain....
Même malheur, mêmes souffrance, mêmes pleurs pour tous, familles éclatées, Veuves, orphelins dans ma tête...
Sauf que nous, ici, on pourrait l'éviter le plus souvent...
Je nuancerais quand même un peu. Tous les conflits ne nous sont pas indifférents... en même temps, on ne les connaît pas tous, peut-être, surtout quand ils sont devenus endémiques...
Pour ce qui est du Covid, malheureusement, il frappe partout. Il a vraiment fait le tour de la planète... nous laissant tour à tour démunis, sans vaccin, face à quelque chose d'inconnu... l'inquiétude est globale... et vire à la parano par moments.
Là, Marie, je suis choquée par tes propos. Comment, plus personne n'écoute les informations ? Mais forcément, vous les dé-formez !! Bien sûr que les morts ont des noms, et des prénoms, c'est pourquoi on nous rappelle instamment d'essayer de ne pas figurer à leur nombre ! Et pourquoi fait-on des comptes ? Pour nous aider à éviter le pire, d'une part, et pour surtout nous faire comprendre qu'il y a des gens qui sont VIVANTS et qui n'en peuvent plus, je veux parler des soignants, qui crient grâce, qui abandonnent tous les métier dès qu'ils le peuvent, tandis que nous jouons les consciences supérieures te vivons dans le déni !! Les calculs du gros monsieur rouge (le champignon du petit Prince), il a toujours existé car il fait partie du mental humain en première ligne, nous ne sommes que chiffres - poids, taille, horaires de la journée, heure de passage de la vedette que tu vas emprunter, nombre de livres que tu empruntes à la médiathèque, prix de tes légumes, etc... - ; mais quand on évoque le nombre de morts à la Schoah personne ne crie, parce que c(''est du passé, alors, respect ! Alors que le présent finalement vous vous en fichez. Dommage, c'est vraiment dommage.
Je pensais justement à la Shoah... et aux révisionnistes qui discutaient le nombre de morts. Ou de victimes. Voyons 6.000.000 c'était trop ! Ce 6.000.000 n'était plus des êtres humains (y compris d'adorables bébés blonds... de joyeuses écolières... des hommes et des femmes) mais une vague entité. J'ai fini par dire un jour que combien même il n'y aurait eu qu'un seul mort dans les chambres à gaz, c'aurait été une victime de trop.
Les statistiques ont parfois leur utilité. Je sais qu'en période de pandémie, elles doivent être rendues publiques. Après, on en fait ce qu'on en veut. Et les médias sont ce qu'ils sont.
Mais je crois qu'on n'est pas sorti de l'auberge, peut-être moins à cause du Covid... qu'à cause de la parano ambiante... Je pourrais citer encore d'autres exemples, dans différents domaines, mais cela ferait long
Pas combien même, mais quand bien même.
Et toujours par rapport à la Shoah... il y a une tradition dans les associations et centres culturels juifs qui consiste à écrire les noms des gens. Toutes ou à peu près toutes les victimes ont retrouvé un nom et un prénom, parfois un visage, et même une adresse. Bien sûr, il faut un peu chercher...
C'est ainsi que je suis allée me "recueillir" devant la maison qui a été le dernier domicile du père et du frère de mon professeur d'histoire (arrêtés et déportés en 1943).
Que dire... Je passe.
Bonjour. Il y a tellement de manières de traiter l'information. Je pense qu'il faut donner des chiffres, des statistiques, des courbes. Mais il faudrait aussi contextualiser les choses, ne pas s'arrêter à une énumération de faits mais les analyser de manière approfondie. C'est cela qui manque je trouve dans la gestion actuelle de l'information. Bises alpines
Le monde est mathématique aujourd'hui, les numéros n'ont pas encore été distribués, mais nous avons déjà été nommé par deux présidents : "des sans dents" et " des gens qui ne sont rien"... les numéros vont peut-être suivre dans ce monde déshumanisé, où l'on tue les bébs avant leur naissance..., les handicapés et les vieux!
Bonne journée
Je ne ressens pas les choses tout à fait comme toi. Bien sûr tout ce que tu dis est vrai et il faut rester vigilants mais tous ces chiffres qui nous sont donnés depuis le mois de mars et que je regarde d'ailleurs sur internet sur un site officiel, s'ils sont honnêtes nous permettent de raison garder et de faire la part de ce que les médias ne font pas du tout car eux cherchent le buzz à tous prix...et amplifient sans cesse les chiffres depuis cet été. C'est ainsi que les chiffres des cas déclarés ne veulent rien dire quand les médias les confondent avec les cas testés positifs d'aujourd'hui qui n'impliquent pas forcément des symptômes, cas qui n'étaient pas testés en mars-avril où seuls les malades déclarés étaient officialisés.. Alors qu'en ce moment on ne peut nier que les hospitalisations, les rentrées en réa, et malheureusement les décès sont en augmentation et forcément comme rien n'a changé dans les hôpitaux, le personnel soignant est encore une fois aux premières loges...pour trinquer ! belle journée Marie
oui je partage votre point de vue, comme d'autres je n'écoute plus et ne regarde plus les infos, de temps à autre je jette un oeil sur un journal
les médias utilisent aujourd'hui le covid pour remplir leurs colonnes et leur temps d'antenne car ce qui est vrai c'est que tout le reste est passé au second plan, la pauvreté qui redémarre en flèche, le réchauffement climatique tout cela aux oubliettes
il y a une politique des médias de faire peur pour attirer les lecteurs ou spectateurs donc à nous de bien choisir nos médias
je refuse par ailleurs de parler dans le vide de choses que l'on ne maitrise absolument pas, faut il refaire un confinement ? faut il laisser l'épidémie s'amplifier pour qu'elle se termine enfin ? personne n'a la bonne réponse et aujourd'hui je suis admirative des politiques qui tient le radeau à flots quelques soient leurs erreurs quelques soient leurs retours en arrière, il font le job et aujourd'hui c'est déjà beaucoup
Trop de chiffres comme trop de mots deviennent incompréhensibles.
Je remarque que je les regarde moins.
Bises
Tout cela est anxiogène et crée un climat de peur. Le monde va mal, c'est évident.
Et que d'infos contradictoires !! Chaque spécialiste a son avis !
Nous sommes noyéses sous les informations. les chiffres, tout est anxiogène. Maintenant, il faut partir en vacances à la Toussaint ( pour l'économie ) mais en même temps, il ne faut pas se réunir.. plein d'infos contradictoires et beaucoup d'angoisses naissantes.
Je pense beaucoup comme Manou ci -dessus. Je n'écoute plus les infos très orientées; les médecins aussi, le gouvernement, pareil.
Par exemple, j'ai beaucoup de nouvelles d'Inde; en France, on cite le nombre de malades, mais l'Inde fait 1 milliard 300 millions d'habitants (et nous 65 millions!) Relie ces chiffres à la proportion par habitants, et tu apprends à relativiser.
Le truc qui m'a choquée le plus, la façon dont les femmes MASQUEES accouchent; c'est horrible.
Pour sauver des vies, on gâche la naissance de jeunes vies...........