Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La question du lundi : Aimer le monde.


Personne ne contestera qu’en ce moment, dans ce monde qui est le nôtre, ce n’est pas toujours facile. Et on peut être incité à voir la partie du verre qui est vide.
Samedi matin, en écoutant France Musique alors qu’un bouchon dû à des travaux et à certains conducteurs qui se croient plus rapides que le feu clignotant orange, on tombe sur une chanson d’un chanteur qu'on ne connaissait pas, FrédériK Mey. On l’écoute. On mémorise quelques paroles qui touchent le cœur :


Songez que vous avez
Du pain et du vin sur vos tables
Songez que vous avez
Là des richesses incroyables
Songez à ceux qui la nuit
Voient la lumière à vos fenêtres
Qui n'ont ni table ni lit

Songez à ceux qui la nuit
Voient la lumière à vos fenêtres

Songez à ceux qui rient
Pour cacher qu'ils n'ont plus de larmes

Je me demande parfois
S'il faut quand même aimer ce monde
Il faut l'apprendre je crois.

Tout autour, les mimosas, les jasmins d’hiver, les amandiers, et au-delà du pont, il y aura les champs autour de la ferme où on va chercher des produits de la terre… Ce travail de la terre, ce partage, ces efforts pour qu’à un endroit au moins les choses aillent du mieux possible, sobrement, des richesses, oui.
Aimer le monde, au moins pour cet instant, grâce à cette jolie chanson.
Ce n’est pas tout, mais c’est déjà ça, non ?

D’où la question du lundi : pensez-vous qu’on puisse quand même aimer ce monde ?

Commentaires

  • La chanson répond en grande partie à ta question je crois: seuls ceux qui ont un toit et du pain-vin sur la table s'attardent sur la beauté, la bonté du monde.

    Se rendre compte de sa chance, et aimer, aimer....

  • Je ne pourrai pas vivre sans en aimer au moins une partie...et en essayant au moins de le rendre meilleur à mon niveau puisque je ne peux pas agir sur le reste. Bon lundi

  • Oh le coup au coeur, cela faisait tant de temps que je n'avais écouté Frédérik Mey (nous l'appelions alors Reinhard...) !
    Cette chanson nous parlait déjà tant...
    Comme sa chanson le dit si bien et pour répondre à ta question du lundi, songeons-y...

  • Ouh là ce chanteur je crois l'avoir entendu dans les années 70... De bons textes. Merci.
    Et je vois bien de quelle émission sur FM il s'agit!

  • Frédéric ou Reinhnart MEY
    Que de souvenirs !!!

    Mes 17 ans, mes amis, Cette découverte commune. Sûrement mon amie Marianne qui avait vécu l'été en Allemagne. Puis un autre ami qui avait déjà quelques disques
    A Plus de 60 ans j'ai toujours ses chansons en tête comme "J'aimerais tant que mon amours soit un château..."
    Ou "La boîte à musique". Chanson idéale pour cette semaine de début de Saint Valentin !
    Et "Le jardinier" ! que le mets en parallèle avec "Monsieur" de Thomas Fersen...

    Merci , merci Marie de me permettre de commencer si bien cette semaine...

  • Je crois que nos 17 ans sont un peu en miroir...
    Belle semaine à vous, Jo-Elle.

  • Quand on aime notre monde c'est qu'on s'y sent bien. Le problème n'est pas obligatoirement notre monde qui est en cause mais tous ceux catastrophistes qui n'arrêtent pas de dire que tout va mal : la crise économique (et vous allez voir ce que vous allez voir), le réchauffement climatique, les scandales en tous genres etc Certes notre époque est probablement difficile (l'est-elle plus qu'avant ?) mais comme tu dis, on oublie de regarder tout ce qu'on a à portée de main. Ceci dit, restons vigilant...

  • Bien sûr !

  • Merci de me faire découvrir ce beau texte. Oui, il faut veiller à rester attentif aux beautés de la vie malgré les souffrances , les inquiétudes et les difficultés . Et vous le faites tellement bien sur ce blog !
    Je pense à ce poème de Camille CLAUS ( 1920-205), peintre et poète alsacien :

    Je suis riche du monde en cet instant
    où la souffrance ni la mort ne m'atteignent
    où je suis nu et ne possède rien
    que cet espace immense qui me possède
    où je ne pense pas à la faim de demain
    où je suis seulement
    recevant et donnant
    vie parmi la vie
    vie au paradis

  • Oui, oui !! Le monde a besoin d'amour, de tendresse, de douceur. Il est tellement violent. Chacun doit apporter sa part. Faire parler son coeur est un acte positif !

  • J'aime infiniment Fredéric Meys, quel dommage qu'il n'enregistre plus en français! Bien sûr, on peut aimer le monde, il est et sera ce que , collectivement et individuellement nous en faisons. Essayons de faire pencher la balance vers plus de conscience et de beauté....même si nous sommes imparfaits. Et si nous n'aimions pas le monde et la vie, nous ne saurions autant apprécier de vous lire chère Marie!

  • Oui un grand oui ! Sans condition, ma raison connait le pourquoi des non ! Et tu me remets en mémoire Frédéric Mat que j'écoutais beaucoup.
    L'amour ne sera pas si nous n'aimons pas le monde.
    Bises

  • Les humains sont si décevants parfois, alors, j'aime le monde au travers de la nature si généreuse

  • C'est difficile d'aimer le monde quand on voit certaines choses. Je pense à quelque chose de bien précis. Alors s'il faut l'aimer c'est un travail. Et bien sûr il y a des choses qui en valent la peine... le sourire de mon petit fils qui vient de se réveiller de sa sieste...
    Pour le moment c'est quand même un peu difficile...

  • Je crois qu'il ne faut pas confondre aimer le monde et aimer la vie...
    Je crois que par rapport à la chanson, on apprend à aimer le monde malgré tout lorsqu'on connait certains pays, qu'il est donc bon de voyager, voir Ailleurs et qu'on ne peut pas nous priver de cette liberté indéfiniment.

  • Si on veut aimer ce monde , je pense qu'il faut être un des acteurs du changement qu'on voudrait voir se faire .et ne pas se contenter e regarder , voire râler, sans rien faire!
    Bonne journée!

  • Je préfère dire aimer la vie, car le monde est une notion trop abstraite.

  • Je crois que j'aime le monde dans toute son imperfections et ses merveilles car elles sont les nôtres de la plus belle des merveilles à la plus terrible des imperfections, de la beauté à l'horreur, de la compassion à la folie des hommes
    Malgré tout j'aime le monde

  • C'est une belle question. Et tout un chacun, je pense, a déjà en mémoire que l'on change d'avis en fonction des situations ! Quand tout nous paraît bien aller, on aime le monde ; quand tout nous déplaît, on n'aime plus le monde.. . Alors en fait le problème n'est pas là. On finit par comprendre que le monde nous tend la main pour nous pousser à certaines attitudes, à certaines actions ; pour stimuler en nous certaines qualités, comme celui de prendre soin d'autrui dès que nous le pouvons. Et si nous avons toujours fait tout ce que nous pouvions, le monde nous en remercie comme tu le constates là avec la beauté qui t'environne. Et nous pouvons, au moment de mourir, dire comme le Roi David d'Honegger : "Oh cette vie était si belle ! Je te bénis, Toi qui me l'as donnée."

  • C'est bien difficile pour le moment mais on s'y exerce. Belle journée à toi.

  • Je crois qu'il faut apprendre à aimer ce monde, ne fût-ce que pour le rendre aimable pour ceux qui ont le plus besoin d'amour.
    Gros bisous, chère Marie, et bonne semaine à toi.

  • Si on a un toit sur la tête, que l'on peut se chauffer l'hiver, se rafraîchir l'été, que l'on a du pain du vin sur la table, on peut donc aimer le monde, et s'attarder et regarder le amandiers en fleurs et humer le parfum des mimosas !
    Bonne journée

  • oui, je l'aime ce monde !
    il y a bien sûr des côtés noirs et déprimants qui assombrissent le bonheur que l'on éprouve à vivre ici et maintenant ... la dualité est fréquente, les rivalités jalonnent le parcours, mais nous parvenons dans l'ensemble à créer du bonheur, de la santé, des richesses ... tout cela mériterait d'être mieux partagé ... voilà l'éternel combat qui reste à mener !
    amitié .

  • J'ai regardé sur YT le saisissant documentaire "Life in a day", des dizaines de milliers d'internautes du monde entier filmant une tranche de leur quotidien le même jour.
    Un jour sur terre. L'ordinaire, l'extraordinaire, le léger, le tragique, le futile, le poignant, l'heureux, le terrible quotidien des humains de par le monde.
    L'instantanéité de tous ces moments filmés déclenche un sentiment très fort, très profond, d'appartenance à l'humanité, et de dépassement de sa propre petite personne.

    J'en suis sortie avec cette phrase de Camus en tête "Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été".

    Le monde est terrible, et il est terriblement beau. Parce qu'il recèle la vie,

  • Je ne connaissais ni ce chanteur ni cette chanson. C'est trop grand, le monde, pour l'aimer en général. On y voudrait plus de justice, de partage, de respect. Je ne suis pas sûre que la beauté ne soit offerte qu'à ceux qui ont de quoi vivre, l'indifférence est si répandue.
    Quant à moi, j'aime à chercher, à voir, à recevoir ce que le monde a de beau et de bien, quand quelqu'un ou quelque chose nous sourit.

  • Aimer le monde? Il me semble que c'est nécessaire pour avoir la paix intérieure. Si ce n'est pas le cas, on est sans cesse dans la révolte. On peut aimer tout en étant critique éclairé. Bises alpines et bonne semaine.

  • De si belles paroles à retranscrire dans un cahier. :)

  • Merci Bonheur du jour pour ce merveilleux texte. Nous avons la chance d'avoir tout à portée de main, c'est du bonheur alors je me glisse dans le commentaire de Dédé.
    Mes amitiés

  • Oh la voix de Frédérik Mey si caractéristique ! Il y a des décennies que je ne l'avais entendue !
    Mes mots correspondent aussi à ceux de Dédé, pour avancer il faut aimer le monde et vouloir l'améliorer... et s'améliorer.
    Merci Marie pour cette réflexion, et bonne soirée !

  • Une chanson peut nous emmener loin... Oui, on peut quand même aimer ce monde, parce que le monde est il me semble comme une immense scène de théâtre, des pièces s'y succèdent, elles peuvent nous ravir, d'autres moins, à nous d'aller vers le programme de nos rêves. Il y a tant de gens extraordinaires dont on parle peu voire pas, les petits salons médiatiques sont une vaste illusion, il y a tant de lieux ou de découvertes à faire, une vie n'y suffira pas, il nous faudra revenir. Merci Marie , douce journée sous le parfum des mimosas en fleurs. brigitte

  • D'émerveillé mon regard sur le monde est devenu indulgent.
    Mais j'ai pour la vie autour de moi tendresse et reconnaissance au-delà de tout.
    Je suis heureux d'être là, maintenant.

    Parfois je lui en veux, au monde, mais ne cesse jamais de l'aimer.

    Merci pour cette très belle chanson.
    Geontran.

  • Je ne connais pas ce chanteur mais ses mots me parlent. Malgré tout, depuis un an, on ne reçoit plus personne chez soi, ou si peu. Les autres nous manquent. On ne peut plus voyager. Le monde a changé par la force des choses. Il faut profiter des petits bonheurs de chaque jour en attendant de voir disparaître le virus. Bonne soirée et bises.

  • Bonjour Marie,
    bonjour lectrices & lecteurs de Marie

    je viens de passer 71 ans sur cette planète et, franchement, la planète est merveilleuse, mais ce qui gâche tout, ce sont les êtres humains qui y vivent. Vivre, c'est beaucoup dire, ils ne font que l'exploiter, la saccager, oubliant sans cesse que c'est la seule qui a bien voulu les accueillir. Mais ce couplet-là, tout le monde le connaît et l'a entendu jusqu'à plus soif. Et je ne veux pas insulter Marie en racontant des truismes sur son joli blog. Alors, les êtres humains? Ce que j'ai surtout appris d'eux, c'est que rares sont les gestes gratuits, rare, ô combien, l'amour, C'est le coeur brisé que je quitte cette planète qui était faite pourtant pour la joie. J'ai donné de l'amour, j'ai reçu de l'amour, mais si je faisais le bilan, c'est un manque de générosité, de courage, d'humour qui me viendraient à l'esprit. Oui, un manque d'humour, le vrai. Celui qu'on trouve dans cette vieille histoire juive. Cela se passe dans un petit village d'Europe centrale. Un vieil homme va voir le maire du village et lui demande s'il peut avoir un passeport. Le maire, tout étonné, lui dit: "Mais voyons, Moshe, tu veux un passeport? Un passeport, mais pour quoi faire? Tu as passé ta vie ici, t'es pas bien ici, qu'est-ce que tu veux aller faire ailleurs???" Moshe, un peu embarrassé, triture sa casquette entre ses doigts et finit pas dire: "Eh bien, c'est que j'ai entendu dire..." "Entendu dire quoi," dit le maire. "Eh bien qu'il allait y avoir un pogrom bientôt." "Un pogrom, comment ça, un pogrom?" demande le maire "Un pogrom contre qui?" "Un pogrom contre les Juifs et les garçons coiffeurs." répond Moshe. "Comment ça, un pogrom contre les garçons coiffeurs???" demande le maire. "Eh bien tu vois, tout le monde me pose la même question,. C'est pour ça que je voudrais avoir un passeport." Vous ne la trouvez pas drôle, cette histoire??,? Mais si je la raconte ici, c'est que, neuf fois sur dix, lorsque je la raconte, je suis obligée de passer une heure à l'expliquer, et encore... Bonne journée à toutes et à tous. Liliane Breuning

Les commentaires sont fermés.