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L’horizon de sa vie.

Hier, long et chaleureux échange avec une lectrice d’Avec la vieille dame. C’est un bonheur, cela.
Parler autour d’une tasse de café, c’est finalement se mettre à parler de soi-même et de toutes ces questions qui taraudent et font ruminer la tête en permanence. Questions au pluriel qu’on pourrait, j’en suis sûre, pour chacun, réunir en une seule, au singulier : comment prouver que je suis digne de cet amour que tu as refusé, toi ma mère, toi mon père, toi mon frère, toi ma sœur, toi mon enfant, toi… ?
Ce n’est pas la bonne question car il n’y a pas de réponse à cette question-là qui induit un sentiment terrible de culpabilité, à savoir qu’on n’a pas fait ce qu’il fallait, qu’on a pas été capable de l’impossible, qu’on n’a pas été parfait.
Et même si on la retourne dans l’autre sens, c’est une question qui paralyse. L’autre sens, ce serait : pourquoi n’as-tu pas perçu, et donc accepté, l’amour que je pouvais te donner ? Parce que même posée comme cela, il y a un fond de jugement qui induit qu’on peut classer les gens entre ceux qui sont « bien » et ceux qui ne le sont pas.
Or, qu’est-ce qui est important ? Est-ce poser constamment la même question qui n’a pas de réponse et n’en aura jamais ? Ou n’est-ce pas plutôt d’être désormais dans l’horizon de sa vie et plus du tout dans les murs de sa vie ? La meilleure façon de naître à soi-même.

Commentaires

  • mais Marie chasse donc cette culpabilité
    la "faute" - si faute il y a -ne vient pas de toi
    toi comme tout être tu es digne d'amour et d'être aimer
    crois en toi
    renais
    vis
    tu y arrives grâce à l'écriture, le blog ,les échanges avec les autres
    les nouveaux chemins que tu suis

    comme la nature ces jours ci ,des bourgeons apparaissent
    des branches
    la vie repart
    elle éclate
    profite
    crois en toi écoute et accepte l'amour qui vient vers toi

    et bon carême .... l'occasion ou jamais de refléchir et renaitre non ?

    bonne journée

  • Bonjour, chère Barbara, et merci pour ce commentaire auquel j'ai répondu en privé.
    Bon week end !

  • Oh, comme vos mots résonnent et raisonnent en moi ce matin.....merci Marie de nous aider à réfléchir plus sereinement peut-être, "l'horizon et plus du tout les murs", s'apaiser, grandir, cheminer...

  • Bonjour, chère Christine, et merci pour ce commentaire. Le chemin de chacun est différent mais nous savons tous que nous avons à faire face à des chaos. Mais il faut tenir bon. Toujours.
    Bon week end !

  • alors, je vais vous partager quelque chose que j' ai vécu hier. Je vais 3 fois par semaine ( minimum ) dans un foyer pour SDF, comme infirmière mais surtout pour "être là" et notamment le mercredi soir et le samedi soir pour la préparation du dîner et le servir. Comme je souhaitais participer à la Messe des cendres ce soir, j' ai "avancé" ma participation à hier, mardi gras ( avec des crêpes ) et j' ai expliqué à quelques uns pourquoi j' étais venue mardi à la place de mercredi, en leur disant en même temps ce qu' est le Carême et notamment le jeûne des Cendres et du Vendredi Saint. Je leur ai dit que je n' étais pas "obligée" de jeûner étant donné mon âge mais que je tâchais de le faire. L' un Y, m' a demandé "mais quel âge as-tu ?" je lui ai répondu "
    suite: 76 ans 1/2....et alors il a eu cette exclamation "mais pourquoi tu t' emm...à venir nous voir?" J"' ai été estomaquée, mais j' ai répondu "parce que je vous aime".
    Voilà, et je pense que nous avons amorcé là un dialogue qui pourra se poursuivre sur la valeur de chacun...
    Pardon d' avoir été longue...
    et contente pour toi, Marie, de cet "échange chaleureux" qui te permet de t' ouvrir à "l' horizon de ta vie"

  • suite: 76 ans 1/2....et alors il a eu cette exclamation "mais pourquoi tu t' emm...à venir nous voir?" J"' ai été estomaquée, mais j' ai répondu "parce que je vous aime".
    Voilà, et je pense que nous avons amorcé là un dialogue qui pourra se poursuivre sur la valeur de chacun...
    Pardon d' avoir été longue...

  • et contente pour toi, Marie, de cet "échange chaleureux" qui te permet de t' ouvrir à "l' horizon de ta vie"

  • Bonjour, chère Irène, et merci pour ce commentaire. C'est un beau témoignage, très chaleureux, qu'il fait du bien de lire.
    Bon week end !

  • C'est très dur d'accepter pour soi comme pour les autres que la perfection n'existe pas et que donc c'est humain de ne pas être parfait. Je crois qu'il ne faut plus se poser de question car chacun d'entre nous a le droit d'être aimé, tout imparfait qu'il soit. Bonne journée

  • Bonjour, chère Manou, et merci pour ce commentaire. Oui, tout à fait. Mais hélas, pour certaines personnes, on n'en fait jamais assez et c'est très difficile d'échapper à cette spirale de la justification.
    Bon week end !

  • Questions vertigineuses, mais à mon sens indispensables pour une profonde introspection. Oui, mille fois oui, aller de l'avant mais en passant par ce qui nous a forgé et qui a impacté l'Autre.
    Nous n'avons sans doute pas toutes les réponses, loin de là, mais certainement une bonne partie d'entres elles. Il est la plupart du temps difficile de les appréhender mais salutaire d'y réfléchir... Au passage, essayons d'offrir la lumière et de gommer les ombres...
    Merci Marie et bonne journée.

  • Bonjour, chère Emma, et merci pour ce commentaire. Dans votre travail lumineux, vous gommez les ombres.
    Bon week end !

  • Qui n'a jamais eu le reproche de ne pas avoir fait ce qu'il fallait au moment où il fallait. Nous avons tous deux facettes, celle qui aime et celle qui a peur de ne pas être aimée, justement parce qu"elle culpabilise. Il faut l'accepter. Quant aux idées qui taraudent, elles sont terribles car elles nous envahissent souvent la nuit.
    Courage, nous vivons tous avec ça. Certains s'étourdissent pour ne pas y penser, d'autres comme vous, écrivent pour se débarrasser de ce qui encombre, comme une thérapie, d'autres, enfin seront dans l'apparence de la personne parfaite qui fait tout bien mais au fond d'eux mêmes, ils ont aussi cette angoisse de l'amour d'autrui.

  • Bonjour, chère Chêne vert, et merci pour votre commentaire. Je ne suis pas certaine que l'écriture soit une thérapie pour celui ou celle qui écrit car cela voudrait dire qu'il n'y a pas de guérison tant qu'on écrit.
    Bon week end !

  • Ah... les questions qui taraudent la tête... que cela depuis des semaines...
    Amitiés

  • Bonjour, chère Jo-Elle, et merci pour ce commentaire. Tant de questions qui n'auront jamais de réponses... Il faut prendre soin de soi-même afin de ne pas s'épuiser dans ce questionnement sans fin.
    Bon week end !

  • La douleur de ne pas avoir reçu l'amour qu'on espérait reste un manque essentiel, mais que c'est beau de passer comme tu l'écris, comme tu le dis, comme tu le fais, de passer des "murs de sa vie" à "l'horizon de sa vie". Douces pensées pour toi, Marie.

  • Bonjour, chère Tania, et merci pour ce commentaire. Nous avons chacun notre horizon et il arrive parfois que certains nous le cachent. Il faut persévérer, pas à pas.
    Bon week end !

  • Ressasser ne sert pas à grand chose, sinon à culpabiliser souvent. La sagesse est d'accepter ce qui était et de continuer à avancer tout en se servant des expériences du passé.
    Ma vie est de plus en plus courte et j'ai encore beaucoup à apprendre.......

  • Bonjour, cher Daniel, et merci pour ce commentaire. Ressasser, quel verbe difficile... Mais c'est bien de cela qu'il s'agit, pour beaucoup. Le chemin peut être long pour passer par dessus les murs.
    Bon week end !

  • Nous ne sommes pas parfaits et ne le seront jamais. Comme dit ma voisine : on fait ce que l'on peut. Bises et bonne journée.

  • Bonjour, chère Elisabeth, et merci pour ce commentaire. Effectivement, personne ne peut être parfait !
    Bon week end !

  • Passer des murs de sa vie à l'horizon de sa vie" écris tu...l'horizon est-il vraiment dans la vie ? Belle journée à toi.

  • Bonjour, chère Verveine sauvage, et merci pour ce commentaire. Oui, je le crois sincèrement, que l'horizon est dans la vie.
    Bon week end !

  • Un horizon sans murs, des mots qui résonnent dans ma tête. Naître, voire renaître, un vaste chantier

  • Bonjour, chère Sedna, et merci pour ce commentaire. Naître, mais c'est à chaque instant qu'il nous est possible de le faire.
    Bon week end !

  • Votre message m’a extrêmement touché ...
    Un Radar affectif
    Captant les demandes ...
    De quel côté se tourner
    Si ce n’est vers la lumière Intérieure, puisque l’ on est personne pour personne...
    Très beaux témoignages (et touchants) de "Chêne Vert et de "Irène " Merci Mesdames pour ces paroles...
    Et Marie, vous êtes un merveilleux jardin à vous seule, et nous, lecteurs, nous venons à vous pour y trouver un peu de sérénité, et nous ressourcer l’esprit...
    Chaleureuses pensées et merci...

  • Bonjour, chère Nastagio, et merci pour votre commentaire. La chaleur de vos propos me touche beaucoup.
    Bon week end !

  • Je n'ai pas de réponse non plus... les questions ne rassurent pas vraiment, ne pas se les poser, est-ce une solution ?
    Mais, quelque part, vous avez raison, l'important c'est sans doute s'ouvrir à la vie, telle qu'elle est.

  • Bonjour, chère Quichottine, et merci pour ce commentaire. Je suis toujours heureuse de vous voir passer par ici. Oui : pourquoi poser sans cesse des questions qui n'ont pas de réponse ?
    Bon week end !

  • Les murs de sa vie. Tous nous en avons pour nous protéger, nous cacher, nous permettre de tenir aussi. Cependant l'horizon offre la liberté, la vastitude.
    Bises

  • Bonjour, chère Andrée, et merci pour ce commentaire. Un mur peut-être protecteur, bien sûr ! Mais j'évoquais plutôt des murs de prison, d'étouffement.
    Bon week end !

  • Mon amie psychiatre m'avait dit, lorsque nous parlions d'une amie commune, l'abandon pour un enfant est l'une des deux choses les plus difficiles à surmonter dans la vie (l'autre étant l'inceste).
    Cette question"pourquoi n'ai-je pas été assez "aimable" pour la retenir taraude parait-il jusqu'au dernier souffle.
    Aussi comme j'aime ta phrase "être plutôt dans l'horizon de sa vie et plus du tout dans les murs de sa vie" même si c'est parfois difficile ! Je t'embrasse Marie.

  • Bonjour, chère Petite Verrière, et merci pour ce commentaire. Vous avez évoqué cet "abandon" dont certains souffrent si cruellement avec beaucoup de justesse.
    Bon week end !

  • Bonjour Marie
    Je pense que la plus grande désolation est de ne pas avoir d'horizons ( au pluriel !)
    Ma chère grand-mère m'a enseigné ceci " si il y a problème il y a solution, l'un ne va pas sans l'autre "
    Du haut de mon 5ème âge j'ai pu expérimenté ce précieux conseil... le résultat est que je suis heureuse d'avoir été hautement performante pour venir à bout de toutes les vicissitudes ...je pense qu'une des solutions est le dépassement qui permet d'abattre tous les murs emprisonnants...
    En sincères et affectueuses pensées :-))
    Michèle

  • Bonjour, chère Michèle, et merci pour ce commentaire. Il m'évoque la bravoure dont parlait Alexandra David-Néel.
    Bon week end !

  • Cette question que je me pose encore et toujours sans avoir la réponse ni de ma mère, ni de moi même, cette question vous taraude aussi. Je me sens moins seule sans pour autant trouver un quelconque réconfort. C'est ce que je nomme porter son "sac à dos" pendant que d'autres appellent çà "porter sa croix". Amitiés

  • Bonjour, chère Chinou, et merci pour ce commentaire. Nous avons tous un fardeau (croix, sac, ...). Faisons en sorte que nous puissions le porter et aller de l'avant, toujours.
    Bon week end.

  • Ces questions que j'ai pu me poser, ces incompréhensions qui font si mal.
    Ressasser certes ne sert à rien ... On ne peut changer les choses. Juste accepter la vie comme elle est même si parfois la douleur nous traverse.

  • Bonjour, chère Petits Bonheurs, et merci pour ce commentaire. La sagesse et la lucidité n'éviteront jamais la souffrance qui parfois s'invite.
    Bon week end !

  • Une question si générale que l'on est obligé de se demander s'il s'agit bien d'une réalité vécue dans l'enfance, ou si plutôt cette "expérience" ne nous a pas été envoyée pour nous rappeler ce que l'on appelle "le péché originel" : cette culpabilité ancrée en chacun à l'idée d'avoir "perdu" l'Amour" du Père (ou de la Mère, de la Source...). Un sentiment de solitude et de rejet qui brûle en nous et nous pousse tout naturellement à rechercher Celui (Jésus, ou tout autre Envoyé) qui nous a assuré de l'Amour indéfectible du Créateur envers cet enfant qui a "chuté" en ce monde mais qu'Il reprendra bientôt en Son Sein.

  • Bonjour, chère Mâyâlilâ, et merci pour ce commentaire.
    Bon week end !

  • De questions de fond que tu as le mérite de formuler nettement et avec un pas de côté
    Se décentrer est aussi important

  • Bonjour, chère Giovinetta et merci pour ce commentaire. Très important, oui, d'arriver à un moment ou à un autre de se décentrer de soi-même.
    Bon week end !

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