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  • Du courrier.

    Avoir du temps devant soi et prendre le temps d’écrire le courrier.
    Rassembler sur le bureau les lettres reçues et auxquelles on a tant envie de répondre qu'on a préféré attendre d'être disponible plutôt que d'écrire à la va-vite. Sortir le papier à lettres et les cartes, prévoir les timbres, pour la France et pour l’étranger et vérifier qu’il y a encore suffisamment d’encre dans le stylo plume. Comme il est près de cinq heures, préparer une tasse de thé et la poser juste à côté.
    Relire une lettre et y répondre en prenant vraiment le temps de dire tout ce qu’on voudrait. Ecrire lentement, non pas parce qu’on s’applique, mais parce qu’on veut que les mots écrits soient bien ceux qu’il faut.
    Relire une deuxième lettre et y répondre aussi. A ce moment-là, un chat roux est venu aux nouvelles et s’installe sur le bureau. Il faut déplacer la feuille.
    Relire une carte et y répondre. Comme y glisser un sourire ? Tout simplement avec le mot sourire.
    Réunir les enveloppes.
    On les postera demain, en partant, à Tamaris.

  • La coccinelle sur l’hibiscus.

    Il est temps de s’occuper de l’hibiscus. On l’a pris dans un pot en plastique dans lequel il est à l’étroit : trop souvent, les feuilles s’affaissent et il n’y a que l’arrosage pour leur rendre leur fermeté. Or, on risque un excès d’eau.
    Dans le cagibi, on examine la pile de vases en terre et on en sort le dernier puisqu’il est le plus grand. On s’installe dans la cour, on pose tout ce dont on a besoin. On déplace en dernier l’hibiscus lui-même pour ne pas trop le tourmenter.
    Or, posée sur une fleur, sans doute en route vers le pistil orange, mais arrêtée en plein milieu de ce chemin fleuri, on remarque une coccinelle, elle-même très orangée. Bien qu’on ait déjà bougé la plante, l’insecte reste tranquille. Du cœur monte une question d’enfant : Elle dort ? Oui, sans aucun doute : au cœur de cette après-midi, la coccinelle fait la sieste. Mais, on risque de la réveiller…. Le changement de pot est en cours maintenant et la plante a déjà les racines à l’air. Il va donc falloir faire vite mais aussi faire doucement car on s’en voudrait de déranger la petite bête à Bon Dieu.
    Ainsi, on dégage les racines légèrement, on remet la plante dans le nouveau pot, on glisse la nouvelle terre tout autour de la motte, en gardant un œil sur la coccinelle. A un moment, elle bouge et semble vouloir déployer ses ailes. Puis elle reprend sa sieste. Après tout, n’était-elle que légèrement ankylosée et a eu envie changer de position ?
    Une fois l’hibiscus dans son nouveau vase, on le remet dans le cache pot entre les deux fauteuils en toile blanche. La coccinelle poursuit sa sieste. Ouf.
    On s’éloigne sur la pointe des pieds.