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moisson de bonheur

  • Moisson.

    Prendre le temps de se reposer et de faire les choses les unes après les autres.
    Chemin de la Morvenède, à Sanary, cueillir plusieurs branches de genêts.
    Passer à l’Aquarelle des Saveurs refaire provisions d’épices : curcuma, maca, vanille, et poivre.
    Récupérer des pousses de diverses porcelaines et crassulas.
    Apprendre à quelqu’un à faire une pâte à tarte maison : 250 gr de farine, 125 gr de beurre, un demi-verre d’eau. Bien mélanger. Bien travailler la pâte. Former une boule. Laisser reposer. Fariner légèrement le plan de travail. Etendre avec un rouleau à pâtisserie en bois. Plier la pâte en quatre pour la poser sans la déchirer sur le plat à tarte. Couper les bords qui dépassent et en profiter pour faire des petites tartelettes aux fruits rouges qu’on fera cuire en même temps que la quiche. Piquer la pâte avec une fourchette. Garnir. Et voilà.
    Brosser les chats.
    Alors qu’il pleut, poursuivre la lecture de la correspondance des Sœurs Brontë.
    Marcher le long de la corniche de Tamaris.
    Marcher le long de la plage des Sablettes.
    Marcher les pieds dans l’eau.
    Retrouver, en rangeant la bibliothèque, un livre de Khrisnamurti : Le sens du bonheur.

  • La coccinelle sur l’hibiscus.

    Il est temps de s’occuper de l’hibiscus. On l’a pris dans un pot en plastique dans lequel il est à l’étroit : trop souvent, les feuilles s’affaissent et il n’y a que l’arrosage pour leur rendre leur fermeté. Or, on risque un excès d’eau.
    Dans le cagibi, on examine la pile de vases en terre et on en sort le dernier puisqu’il est le plus grand. On s’installe dans la cour, on pose tout ce dont on a besoin. On déplace en dernier l’hibiscus lui-même pour ne pas trop le tourmenter.
    Or, posée sur une fleur, sans doute en route vers le pistil orange, mais arrêtée en plein milieu de ce chemin fleuri, on remarque une coccinelle, elle-même très orangée. Bien qu’on ait déjà bougé la plante, l’insecte reste tranquille. Du cœur monte une question d’enfant : Elle dort ? Oui, sans aucun doute : au cœur de cette après-midi, la coccinelle fait la sieste. Mais, on risque de la réveiller…. Le changement de pot est en cours maintenant et la plante a déjà les racines à l’air. Il va donc falloir faire vite mais aussi faire doucement car on s’en voudrait de déranger la petite bête à Bon Dieu.
    Ainsi, on dégage les racines légèrement, on remet la plante dans le nouveau pot, on glisse la nouvelle terre tout autour de la motte, en gardant un œil sur la coccinelle. A un moment, elle bouge et semble vouloir déployer ses ailes. Puis elle reprend sa sieste. Après tout, n’était-elle que légèrement ankylosée et a eu envie changer de position ?
    Une fois l’hibiscus dans son nouveau vase, on le remet dans le cache pot entre les deux fauteuils en toile blanche. La coccinelle poursuit sa sieste. Ouf.
    On s’éloigne sur la pointe des pieds.