Après avoir flâné le long des pentes douces, il est temps d’aller dîner. On retourne au restaurant de l’escargot où la carte n’est qu’en italien. On a potassé un peu le vocabulaire pour arriver à traduire mais encore une fois les jeunes serveurs prennent plaisir à expliquer les plats dans un mélange d’italien, de français, d’anglais et de gestes amples.
On est bien décidé à savoir comment se préparent les sublimes spaghettis au beurre et à la sauge. On a même pris le petit carnet noir pour noter les consignes. On finit par avoir quelques indications afin de tenter de reproduire dans sa cuisine personnelle ce plat simple et sublime. Sublime, certainement parce que simple.
Il s’agira, dans un premier temps, de faire soi-même les pâtes. On cherchera ultérieurement des précisions quant aux mesures qu’on a notées comme ceci : il faut de la farine, de l’eau, suffisamment d’eau pour obtenir une pâte bien molle.
D’accord. Farine, eau.
Il faudra également trouver une « machina » pour aplatir la pâte ; ou deux, peut-être, car comment arrive-t-on donc à faire des spaghettis si fins avec un large ruban de pâte ?....
On précisera ultérieurement. Il doit y avoir un mode d’emploi.
Puis, dans l’hypothèse où on a réussi à faire soi-même les spaghettis (on n’en est pas encore à la décision qui s’imposera peut-être d’aller à la fabrique de pâtes pour en prendre des toutes-prêtes), il faudra les faire cuire. Pour cela, les indications sont les suivantes : beaucoup d’eau, l’eau bout, on met les pâtes, on les enlève. Après déduction, cela durerait « un minuto ».
Ensuite, on mettra les pâtes dans un plat, avec du beurre,"burro", et des feuilles de sauge. La question : « Combien de feuilles de sauge faut-il ? » fut compliquée à poser. On s’est souvenu assez rapidement de « quanto », mais « feuilles » …. Le mot sauge était sur la carte et on nous l’avait traduit précédemment. Il fut ainsi facile de le répéter, comme s’il était familier : "salvia". On éluda le mot « feuille » et on demanda : « Quanto salvia ? »
On se rendit vite compte que « quanto salvia ? » ne convenait pas parce que le Chef, intrigué des va-et-vient des serveurs le questionnant, finit par surgir près de la table et fit, pour répondre à « quanto salvia » le geste de prendre des feuilles et de les poser dans le plat et ensuite de tout remuer. Capito ?
Capito.
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Envoyer des cartes postales.
En toute fin d’après-midi, quand on peut sortir de la torpeur de l’après-midi car la chaleur va tomber, s’installer au bar qui est sur la petite place, demander une gazata et écrire des cartes postales et des lettres.
Les poster en rentrant à l’hôtel qui est à quelques pas.