Hier, long et chaleureux échange avec une lectrice d’Avec la vieille dame. C’est un bonheur, cela.
Parler autour d’une tasse de café, c’est finalement se mettre à parler de soi-même et de toutes ces questions qui taraudent et font ruminer la tête en permanence. Questions au pluriel qu’on pourrait, j’en suis sûre, pour chacun, réunir en une seule, au singulier : comment prouver que je suis digne de cet amour que tu as refusé, toi ma mère, toi mon père, toi mon frère, toi ma sœur, toi mon enfant, toi… ?
Ce n’est pas la bonne question car il n’y a pas de réponse à cette question-là qui induit un sentiment terrible de culpabilité, à savoir qu’on n’a pas fait ce qu’il fallait, qu’on a pas été capable de l’impossible, qu’on n’a pas été parfait.
Et même si on la retourne dans l’autre sens, c’est une question qui paralyse. L’autre sens, ce serait : pourquoi n’as-tu pas perçu, et donc accepté, l’amour que je pouvais te donner ? Parce que même posée comme cela, il y a un fond de jugement qui induit qu’on peut classer les gens entre ceux qui sont « bien » et ceux qui ne le sont pas.
Or, qu’est-ce qui est important ? Est-ce poser constamment la même question qui n’a pas de réponse et n’en aura jamais ? Ou n’est-ce pas plutôt d’être désormais dans l’horizon de sa vie et plus du tout dans les murs de sa vie ? La meilleure façon de naître à soi-même.
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Cuisine des restes. Pudding.
Bien émietter des restes de pain (c’est parfois un peu difficile, car le pain est vraiment dur mais la planche à pain est solide) et les mettre dans le grand saladier. Attraper les deux pommes qui restent dans le compotier, un peu talées, tant pis, et les éplucher et les couper et les rajouter au pain et y mettre aussi la poire qui ne va pas rester toute seule dans le compotier, la pauvre. Se souvenir qu’il reste un fond de fruits rouges dans le congélateur et le verser sur le pain et les pommes en ajoutant aussi un reste de raisins secs car les raisins secs aiment bien être dans un pudding. Aviser une boîte de lait concentré qui reste depuis des lustres dans le placard. L’ouvrir, diluer le lait avec de l’eau et le mélanger à tout ce qui est dans le saladier – aïe, il en reste. Rajouter les deux œufs qui restent dans la boîte à œufs (les quatre autres ont été consommé les jours précédents) et encore bien mélanger. Attendre jusqu’à la fin de la matinée que le pain ait absorbé tout le liquide. Rajouter un peu de lait. Bien mélanger. Verser dans un moule. Attendre les heures creuses et allumer le four. Faire cuire le pudding à peu près trente minutes.
On pourra donc aller racheter des pommes, des poires (non, pas de scoubidous), des raisins, des œufs et éventuellement du pain, à moins qu’on en fasse…