Magnificence de Nelly Sachs : Les poètes donnent toujours du courage et signalent que rien n’est jamais perdu. Dans un poème, Mains (1), dans lequel elle s’adresse aux « jardiniers de la mort », ces quelques vers fulgurants auxquels je pense après avoir lu le journal et sa longue liste de nouvelles épouvantables :
« Mains,
Que faisiez-vous
Lorsque vous étiez mains de petits enfants ?
Teniez-vous un harmonica, la crinière
D’un cheval à bascule, avec-vous dans l’obscurité saisi la jupe d’une mère,
Montré un mot dans le livre de lecture –
Etait-ce Dieu peut-être, ou homme ? »
(1) Nelly Sachs, Exode et métamorphose, Traduction de l’allemand par Mireille Gansel, Préface de Jean-Yves Masson, Poésie NRF/Gallimard, 2023, page 42
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Nelly Sachs, enfance, courage et poésie.
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Nelly Sachs, bouquets, à Bargemon.
Lectures en cours : Toujours « Vie et Destin », de Vassili Grossman, un livre de plus de 1000 pages qu’il est bon de prendre le temps de lire. Retour vers la poésie de Nelly Sachs grâce à un livre posé là, à la librairie Charlemagne où on est allé faire un tour, « Exode et métamorphose », et qui depuis est dans le sac, s’hérisse de post-it, est ouvert et refermé, repris et reposé.
Au marché : Bouquet de coriandre et bouquet de soleils.
A Bargemon : Croquer quelques mûres cueillies le plus haut possible, sur le pointe des pieds, car ce sont elles qui sont les plus mûres puis, assise tranquillement devant un calme paysage, simplement écouter le vent dans les houppiers des tilleuls.