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LIRE - Page 31

  • Buddleia, Philippe Jaccottet-Gustave Roud


    Buddleia : Juste après les tilleuls, le buddleia étend ses branches fleuries au-dessus du promontoire qui donne sur le lac, là où il y a un banc pour accueillir les temps de contemplation. Elles ne bougent pas. Elles aussi contemplent l’eau, le ciel, les montagnes, les nuages et écoutent le silence du matin. Mais voilà qu’un papillon arrive. Sachant certainement que l’arbre lui est dédié, il s’amuse à voleter de branches en branches. Il est rejoint par un autre, tout aussi bleu et, ensemble, ils vont et viennent avec tellement d’affairement, et sans doute d’amusement car c’est vraiment très drôle d’aller ainsi de branches en branches et de fleurs en fleurs, que leur vol, pourtant si léger, fait bouger les cônes violets des fleurs et les feuilles fines qui habillent les branches. Ainsi, tout le monde danse.

    Poésie : Quelques de mots de Philippe Jaccottet : « … nous ne devrions jamais cesser de donner aux choses fuyantes la brève couronne, la brève scintillation des mots. » (1)



    (1) Jaccottet-Gustave Roud, Correspondance, 1942-1976, Gallimard, Coll. « Les cahiers de la NRF », 2002, p. 285-286.

  • Ouf, Canicule et lecture, l’espérance est verticale.


    Ouf : Sur la plage, se rendre compte qu’on n’a pas perdu la main pour faire moult châteaux de sable et étoiles de mer.

    Canicule et lecture : Profiter de quelques après-midi de canicule pour dévorer le troisième opus du "Bureau des Affaires occultes", d’Eric Fouassier.

    Espérance : En regardant les fermes (éléments de la charpente en bois) être installées sur le toit de Notre-Dame, se souvenir d’un texte publié ici il y a maintenant quatre ans et avoir envie de le faire relire :

    Vendredi 19 avril 2019 : L’espérance est verticale.

    Quand on a pu voir l’intérieur de Notre Dame de Paris, le constat était implacable quant à l’étendue des dégâts. Pourtant, au fond de la nef, une croix encore intacte, presque brillante dans toute cette suie.
    Quelles que soient les croyances des uns et des autres, elle symbolise ce qu’est l’espérance : rien n’est jamais totalement détruit. Il est peu probable qu’on puisse faire table rase après un drame, personnel ou collectif. Il faut poursuivre sa route à partir de ce qui reste, désormais si fragile. Et ce qui reste permet au regard de voir un peu plus loin et plus haut. Cette croix a au-dessus d’elle ce trou béant dans la voûte. De toute éternité, dans toutes les civilisations, les cultures, les croyances, c’est vers le ciel qu’on se tourne pour espérer, questionner, réfléchir. Car l’espérance est verticale.