Dans la chambre, rien de superflu. Un lit, une table de chevet, une armoire, une table et une chaise. En prolongement, une salle de bains toute blanche, très propre. La fenêtre s’ouvre sur les toits rouges de la ville et ses multiples églises aux dômes brillants. Des oiseaux s’amusent à aller et venir entre les nuages posés çà et là dans le ciel comme des petites boules de coton, ou à tourner autour du haut campanile rouge tout en sifflant de joie. Il n’y a pas d’autre écran, ici.
Un peu de place pour poser le livre du soir sur la table de chevet dont la lampe en bois sert de chevalet pour une reproduction de la Madonna del Parto et du crucifix de St François d’Assise.
Sur le bureau, quelques livres : les quatre versions de L’Odyssée, et la Bible ; le carnet et la trousse qui contient le stylo plume, un crayon de papier, une gomme et un paquet de cartouches d’encre.
Ensuite, c’est le silence.
Tout est bien.

Marcher dans le silence de l’eremo delle carceri puis prendre un sentier dans les bois et le suivre un bon moment jusqu’à ce qu’une souche d’arbre permette de s’asseoir et de rester sans bouger, sans parler, sans même penser, sous une petite pluie fine qui sautille sur les feuilles des arbres et rebondit sur les bords du chapeau.

En redescendant vers Assise, alors que le soleil réapparaît, mettre son pas à l’amble des chants des oiseaux : quand ils chantent, marcher ; quand ils s’arrêtent, s’arrêter. Rire.