Il y a toujours des moments qui aident, comme
l’entrée de Robert Badinter au Panthéon ; l’esprit des Lumières existe encore
serrer très fort dans ses bras une amie croisée sur le port, qu’on n’a pas vue depuis vingt ans ; après un instant de silence, se reparler comme si on s’était quitté la veille quand on partageait des moments très forts de Joie et d’Espérance sur lesquels une vie se fonde
tout en rempotant une jolie petite bruyère, se réciter « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne / Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends/ …. Un bouquet de houx vert de bruyère en fleurs. »
MOISSONNER / Moisson
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Il y a toujours des moments qui aident
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Trouver, goûter, apporter, écouter
En rentrant, trouver accroché à la poignée de la porte un gros et beau bouquet de verveine. Tout de suite l’effeuiller et étaler les feuilles sur deux grands torchons en humant ce doux parfum
Goûter la confiture de figues faite à quatre mains et se régaler comme on avait bien prévu de le faire
Apporter de la soupe pour les maraudes, des biscuits et des madeleines
Ecouter le vent de la tempête qui vient du Nord et court vers le Sud en tentant d’imaginer comment cela peut être, là-haut, à l’étage des nuages