Rentrer chez soi.
Retrouver sa cellule intérieure et s’installer dans le jardinet-courette-terrasse pour lire les journaux accumulés.
Un article sur Emily Dickinson, quelques vers : « La Gloire est une abeille / Elle chante / Elle pique / Et, hélas, elle s’envole ».
Un passage du dernier journal d’Henry Bauchau : « Pour ma vie d’aujourd’hui, je dois noter un long moment de bonheur sans cause ce matin, après mon premier repos du jour. J’étais au lit : chaleur, douceur bien sûr, mais quelque chose de plus, une présence, une proximité de la présence. Je percevais mon bonheur. Il était en moi, il suffisait de le vivre jusqu’à sa progressive disparition » (27 décembre 2008 – Henry Bauchau a 96 ans)
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Etre en soi.
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13 novembre 2012. Le soleil après la pluie.
Alors que l’horloge et le calendrier font naître une lame de fond qui rappelle l’absent, une main amie se pose tendrement sur l’épaule puis montre le bel arc-en-ciel que le soleil après la pluie fait s’éblouir. On se souvient alors d’un vers d’Henry Bauchau : « Si tu ne peux plus saluer le soleil avec ton corps, Salue-le en sourire ».