En marchant dans la rue, en conduisant, en ouvrant la porte, en préparant le repas, en pliant le linge, en vivant, chanter. Chanter est un bonheur. Et même si un soir, il faut verser quelques larmes, il reste toujours ce chant qui ne laisse pas esseulé et qui rend libre.
L'eau Vive
Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive
Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez
Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive
Elle mène les troupeaux, au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet
Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double clé
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux, emportes par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la derive
Voguez, voguez demain vous accosterez
L'eau vive n'est pas encore à marier
Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive
Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large, s'en est allé.
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Chanter est un bonheur.
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Relire d’anciens Bonheurs du jour : L’eau vive.
20 avril 2011. L’eau vive.
S’arrêter, alors qu’on marche depuis un bon moment.
Entendre l’eau alerte qui se presse vers la vallée.
Elle est invisible : elle se faufile sous la neige, mais elle est bien audible, rapide, pressée même, voire impatiente, sautillante de cailloux en cailloux, pour aller très vite voir les arbres en fleurs.
Penser à la chanson de Guy Béart qu’on nous chantait quand on était enfant : Ma petite est comme l’eau / Elle est comme l’eau vive / Elle court comme un ruisseau / Que les enfants poursuivent…..