Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

moissonner - Page 2

  • Trophée.

    A la toute fin de la nuit, quand c’est à peine l’aube, il est temps de descendre car il faudra partir bientôt pour une longue journée. Joie de pouvoir se lever et de mettre ses deux pieds par terre, de descendre l’escalier. Un parfum fugace flotte dans l’air et accompagne les premiers pas du jour. Tout en approchant de la cuisine, on le reconnait : c’est celui mêlé du lilas double et du seringa amenés par une amie la veille. Quand on était allée la chercher, elle brandissait le bouquet comme un trophée puisqu’elle avait pu couper elle-même ces quelques branches dans son jardin – elle y était donc descendue, enfin, après l’avoir regardé par la fenêtre pendant de longs mois. Elle savait qu’elle allait faire un grand plaisir car ici, on vénère le lilas et le seringa. Cela allait avec la possibilité d’accepter une invitation à déjeuner, de rester assise le temps d’un repas, de pouvoir papoter avec les uns et les autres, ce qui n’est pas rien, de s’installer sur la terrasse pour siroter le café.

  • Moisson.

    Se réveiller au son des cloches du Duomo. Puis les chants des oiseaux dans le jardin confirment qu’il est l’heure de se lever.
    Pique-niquer sur la piazza del Campo, au soleil, de foccaccia et de scamorza.
    Marcher dans les rues, visiter des églises, s’asseoir sur un muret, monter au sommet d’un musée et admirer les toits de tuiles, les campaniles, les dômes, et au loin les collines aux formes douces parsemées de cyprès, d’oliviers et de vignes.
    Boire du café.
    Ecrire des cartes postales et les mettre dans la boîte rouge.
    Aller vérifier que Pierre, dans le Maesta de Duccio di Buoninsegna, marche bien sur l’eau et s’émouvoir aux larmes devant la Madonna di Crevole.
    Mesurer sa chance.