Partir travailler, le matin, au mois de mai, en Provence, un jour de beau temps, et un jour de vent.
N’avoir pas assez de mots pour dire combien cette nature est belle : ces fleurs partout, ces genêts, ces pentecôtes, ces coquelicots, ces pissenlits, ces herbes folles, auxquelles se mêlent les fleurs jaune pâle des oliviers argentés, les longues silhouettes des cyprès, les courbes des pins, le vaporeux du fenouil, le bleu du ciel.
Entendre alors, sur France Musique, le troisième concerto brandebourgeois de Bach.
Bonheur. Joie. Exultation.
Etre dans l’allégresse, le temps du concerto et du trajet.
Puis, penser qu’il est grand temps d’aller mettre sur la tombe du Grand Vizir un gros bouquet de fleurs des champs. Dans quelle colline ira-t-on les lui cueillir ?
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4 mai 2011. Allégresse.
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12 novembre 2010. L’olivier.
Rentrer le soir après une journée trop lourde de souvenirs.
Dans le calme et la solitude de la soirée, alors que la lampe au pied d’olivier est allumée, lire un beau texte de Mario Rigoni Stern sur cet arbre dans lequel on retrouve ces vers d’Homère : « Il y avait un tronc d’olivier aux riches frondaisons dans la cour / florissant, vigoureux, il était gros comme une colonne / c’est autour de lui qu’il bâtit les murs de sa chambre ».