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tricot

  • On est bien.


    Sous les pins, il est bon de s’installer pour tricoter une petite brassière jaune d’or. Le temps est doux, l’ombre agréable, le vent léger. Deux petites filles s’approchent et posent des questions. « Tu fais quoi ? » On répond. Elles regardent le catalogue, touchent les pelotes de laine et l’une d’elles à qui on a dit de faire attention car elle s’est approchée tout près des aiguilles, pointe son index vers la pointe de l’aiguille et l’appuie doucement pour conclure que, oui, c’est pointu. Aussi vite qu’elles sont arrivées, telles des hirondelles, elles repartent. Mais c’est pour mieux revenir quelques instants plus tard, avec d’autres enfants. Filles et garçons volètent tout autour, regardent un catalogue, demandent s’il y en a encore, les prennent, s’assoient par terre, feuillettent, commentent, choisissent des modèles, comparent, racontent des histoires de bébés sœurs ou frères ; deux autres se mettent à ranger les aiguilles, tout d’abord par longueur puis une fois qu’on leur a expliqué qu’elles ont toutes un numéro, reprennent leur rangement, le plus âgé, qui sait déjà lire, prenant la tête des opérations ce qui fait qu’un plus petit décide de mesurer avec le mètre tout ce qui est autour, les troncs des arbres, les cailloux, les pieds, les nez ; une autre reste là après avoir approché une chaise, et s’appuie, et regarde. On est bien, là.

  • La question du lundi : travail manuel.

    La période des vacances s’achève. Les uns rentrent chez eux, les autres restent chez eux après avoir fait maison ou table ouvertes. Toujours agréables, ces rencontres, ces jours où on se retrouve. Mais, aïe, parfois, on sent un peu de tensions car les modes de vie peuvent diverger. Pour tenir, ici, on a un truc. Ce truc, c’est le tricot. Pendant les longs moments de télévision et de zappette ponctués de « mais y rien à voir » ou "on l'a déjà vu", les autres longs moments pendant lesquels on ne voit plus aucun visage mais que des sommets de crâne car qui regarde sa tablette, l’autre son téléphone, le troisième le téléphone de l’autre, les moments encore plus longs pendant lesquels on joue si on ne teste pas des applications diverses et variées, on compte ses mailles et on bénit le jour où on a pris goût au travail manuel.

    Et vous, quel est le travail manuel qui vous sauve de l’ennui ?