Lundi. Matin. Une ligne fine de nuages roses barre le ciel. Comment les nuages ont-ils réussi à se rassembler ainsi dans cette douce diagonale ? Voudraient-ils, peut-être, offrir aux oiseaux migrateurs un long fil de repos au cœur du firmament ?
Mardi. Nuit. Les étoiles brillent en guirlandes pour décorer la nuit comme un sapin de Noël.
Mercredi. Milieu du jour. Un ciel bleu impeccable : lisse et sans nuage. C’est ainsi qu’on le trouve rassurant car il est infini.
Jeudi. Matin. La nuit traîne encore un peu comme quand la fête terminée, on est sur le départ mais on hésite à franchir le pas de la porte en parlant de choses et d’autres. C’est le moment où le jour vaque à ses besognes : un peu de clarté à l’est ; on pousse vers le fond un reste de lune qui saura trouver seul le chemin d’une autre nuit ; on éteint une à une les étoiles, et il y en a toujours une quelque part qui joue à cache-cache avec l’éteignoir.
Vendredi. Matin. Il fait jour, certes, mais les nuages hésitent à laisser le champ libre à l’azur. Il vaut mieux prendre le chapeau de pluie.
éteignoir
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Les pages du ciel.