Au détour d’une rue du centre-ville, une clématite Armandii en pleine floraison.
Les fleurs blanches aux anthères jaune pâle ont un doux parfum.
Il y a là une multitude d’étoiles.
Bien que nous soyons dans une rue ordinaire, en pleine après-midi, il y a là comme un ciel étoilé, splendide et lumineux, quand la nuit est claire et qu’en le regardant, on se souvient de ce qu’on nous disait, enfant, quand quelqu’un mourait : qu’il y aurait une étoile de plus dans le ciel.
Dans le ciel de la clématite, les fleurs étaient trop nombreuses pour qu’il soit possible de les compter à moins d’arriver à un chiffre qui soit infini.
Mais ce ciel-là, de fleurs blanches et odorantes, c’était un vrai bonheur du jour : une de ces petites aspérités qui permet de solliciter, à un moment précis, son intime élan vital pour mieux faire face à ce monde d’aujourd’hui, insensé.
La clématite Armandii a la richesse de la vie.
Dans quelques temps, il y aura des glycines parce que ce sera le printemps qui revient toujours, quoiqu’il en soit.
Comme les petits bonheurs du jour : vaciller peut-être, mais ne pas tomber.
CONTEMPLER / Pages du ciel
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Clématite Armandii
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Ciel sans nuage et mer crénelée, courriers et petits mots
S’asseoir sur la plage de Fabregas et admirer le ciel que le vent a épuré de l’idée même de nuage. Revenir par la plage de la Verne et celle de la Vernette en admirant à travers les pins maritimes aux troncs tordus une mer crénelée de petites vaguelettes dont certaines semblent avoir revêtu des coiffes en dentelle.
Faire la liste de tous les courriers et mails en retard… Sur l’agenda, choisir une après-midi de la semaine pour répondre à celles et ceux, de plus en plus nombreux, qui m’écrivent des petits mots ou de longs messages car ils attendent une réponse. Cette confiance me touche énormément.