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ce que dit la bouche d'ombre

  • Les pâquerettes sur le bord du sentier.

    En bas d’un col, gravi, franchi, descendu, s’émerveiller devant un large tapis de pâquerettes formant un ovale qui évoque ces portraits d’antan accrochés aux murs des chambres à coucher. L’herbe foisonnante, presque frisée, en est le cadre ouvragé. Bien qu’on soit fin novembre, les fleurs sont vaillantes, très hautes comme si depuis leur naissance au Printemps elles n’avaient cessé de pousser.
    Sur l’instant, on a envie d’en cueillir de quoi faire un bouquet quand reviennent à l’esprit ce que disait Victor Hugo, dans Ce que dit la bouche d’ombre des fleurs coupées : ce sont des bouquets d’agonies.
    Que deviendrait cet ensemble si on en rompait l’harmonie en prélevant çà et là quelques fleurettes, laissant les autres se sentir esseulées, orphelines, peut-être ?
    On les regarde une dernière fois, on leur sourit et on poursuit sur le petit sentier, avec le souvenir d’elles.