Alors qu’on écrit à une amie, un chat vient s’installer tout au bord de la feuille. De temps en temps, il effleure le dos de la main de son museau frais, ou, de sa patte douce dont il a bien pris soin de rentrer les griffes, il tente, sans conviction, d’arrêter le mouvement du stylo plume. Mais, tout le temps de l’écriture de la lettre, il ronronne et cligne des yeux. Quand l’enveloppe jaune est scellée de cire bleue, que le timbre est collé, que le courrier est posé bien droit contre la lampe pour qu’on l’emmène tout à l’heure afin de le poster, il repart vers d’autres aventures.

Regarder la nouvelle petite pensionnaire, trouvée cassée en plusieurs morceaux sur un boulevard il y a trois mois, aujourd’hui bien rétablie, jouer comme une folle dans toute la maison avec les graines du blé de Noël qu’on a oublié, le matin, de remettre en haut de l’armoire pour qu’elle ne puisse y toucher.