Silas Marner de George Eliot est une belle histoire qui finit bien. C’est rare et c’est bien agréable. Un homme, Silas Marner, donc, est accusé à tort de vol et doit s’exiler ; il reconstruit une vie très solitaire et très laborieuse axée sur l’accumulation d’or ; on le lui vole et il est désespéré mais il recueille une enfant aux cheveux blonds qu’il élève et qui lui permet de nouer, enfin, des contacts avec la communauté villageoise dans laquelle il ne voulait pas s’intégrer ; il se rend compte que cette enfant est un trésor puisqu’elle lui apporte l’amour et la joie. Son or est retrouvé des années plus tard mais cela lui est égal car il a compris que les biens matériels n'apportent pas le bonheur. A la fin, il est heureux avec sa fille qui épouse un bon garçon, honnête et travailleur. On en est sûr, ils auront beaucoup d'enfants. Les méchants sont punis. Ainsi que les menteurs et les lâches. Non mais.
Au fur et à mesure de la lecture, on a aimé, comme toujours dans les romans anglais, les descriptions des intérieurs et des habitudes des ménagères de l’époque pour tenir leur maison propre et en faire des lieux chaleureux et accueillants. Ainsi, on remarqua à plusieurs reprises les précisions données par l’auteur fait à propos de la bonne odeur de lavande qui règne chez Nancy Lammeter, ensuite Nancy Cass quand elle épouse ce Godfrey Cass (ce lâche, ce menteur, qui à la fin du roman n’est enfin capable d’un sursaut de courage que parce qu’il y a intérêt) : elle met de la lavande dans ses vases. Ni une, ni deux, on se précipite sur le grand sac de réserve de lavande rangé dans la malle et on remplit les vases de fleurs. Et bien…. Ça marche.
godfrey cass
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Eliotisme : Silas Marner et les vases remplis de lavande de Nancy Lammeter.