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un printemps avec george eliot

  • Eliotisme : Silas Marner et les vases remplis de lavande de Nancy Lammeter.

    Silas Marner de George Eliot est une belle histoire qui finit bien. C’est rare et c’est bien agréable. Un homme, Silas Marner, donc, est accusé à tort de vol et doit s’exiler ; il reconstruit une vie très solitaire et très laborieuse axée sur l’accumulation d’or ; on le lui vole et il est désespéré mais il recueille une enfant aux cheveux blonds qu’il élève et qui lui permet de nouer, enfin, des contacts avec la communauté villageoise dans laquelle il ne voulait pas s’intégrer ; il se rend compte que cette enfant est un trésor puisqu’elle lui apporte l’amour et la joie. Son or est retrouvé des années plus tard mais cela lui est égal car il a compris que les biens matériels n'apportent pas le bonheur. A la fin, il est heureux avec sa fille qui épouse un bon garçon, honnête et travailleur. On en est sûr, ils auront beaucoup d'enfants. Les méchants sont punis. Ainsi que les menteurs et les lâches. Non mais.
    Au fur et à mesure de la lecture, on a aimé, comme toujours dans les romans anglais, les descriptions des intérieurs et des habitudes des ménagères de l’époque pour tenir leur maison propre et en faire des lieux chaleureux et accueillants. Ainsi, on remarqua à plusieurs reprises les précisions données par l’auteur fait à propos de la bonne odeur de lavande qui règne chez Nancy Lammeter, ensuite Nancy Cass quand elle épouse ce Godfrey Cass (ce lâche, ce menteur, qui à la fin du roman n’est enfin capable d’un sursaut de courage que parce qu’il y a intérêt) : elle met de la lavande dans ses vases. Ni une, ni deux, on se précipite sur le grand sac de réserve de lavande rangé dans la malle et on remplit les vases de fleurs. Et bien…. Ça marche.

  • Un printemps avec George Eliot : Middlemarch, et autres romans dont la liste des personnages est longue.

    Middlemarch est désormais sur son étagère, avec Le moulin sur la Floss et Silas Marner. On y ajoutera prochainement Daniel Redonda (deux volumes) et si on peut les trouver d’occasion, Adam Bede et Les scènes de la vie du clergé. Désormais, on va se plonger dans L’autre George, de Mona Ozouf qu’il faut penser à rendre prochainement à la Médiathèque, et pour changer de George Eliot, commencer le dernier roman de Yoko Ogawa, Instantanés d'ambre, et terminer Né d'aucune femme de Franck Bouysse.
    Mais revenons sur la lecture de ce Middlemarch fabuleux. On avait déjà retrouvé en grande partie, lors de la relecture du Moulin sur la Floss, la façon qu’on avait de lire du temps de l'adolescence : en se plongeant totalement dans l’œuvre, sans se rendre compte du jour qui baisse, sans plus rien entendre des bruits alentour, sans se souvenir des obligations domestiques comme penser à faire réchauffer le dîner et mettre la table avant que tout le monde ne rentre affamé. On avait aussi retrouvé cette façon de repartir en arrière pour ne rien rater car, tout à trac, un personnage nous interrogeait et on se demandait : « Mais qui c’est celui-là déjà ? », jusqu’à ce qu’on prenne l’habitude de noter le nom des personnages sur des feuilles volantes, bien souvent le dos d’enveloppes. - On se permet un aparté : ce ne fut que pour Dostoïevski, Tolstoï, Gogol, Gorki, ou Gontcharov qu’on prit la peine d’avoir un cahier de brouillon sur lequel on écrivit les noms des personnages. – Ainsi, pour Middlemarch avait-on, avant de le ranger, une foultitude de dos d’enveloppes présentant des noms et des noms et des noms, des prénoms et des prénoms, des titres, des indications de parenté, et des rajouts. Ainsi du Docteur Lydgate. On a d'abord écrit "Dr Lydgate" puis son prénom n'apparaissant qu'après, on l'a rajouté : Tertius... Ah, les prénoms et les noms des personnages de romans....