Il y a quelques jours, fleurissement de leurs tombes, en jaune et blanc. Jaune pour leurs rires ; blanc pour leurs enfances parce que toute vie commence par une enfance.
Aujourd’hui, loin de ce lieu fleuri, aller devant la mer et lire à haute voix, le réciter presque, ce poème de Cavafis (1) :
Voix
Voix sublimes et bien-aimées
de ceux qui sont morts, ou de ceux
qui sont perdus pour nous comme s’ils étaient morts.
Parfois, elles nous parlent en rêve ;
parfois, dans la pensée, le cerveau les entend.
Et avec elles résonnent, pour un instant,
les accents de la première poésie de notre vie –
comme une musique qui s’éteint, au loin, dans la nuit.
(1) Constantin Cavafis, En attendant les barbares, p. 31, Poésie/Gallimard, NRF, 2003. Traduction de Dominique Grandmont.
lire à haute voix
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Voix.