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Phrase à méditer.

Dans son livre, La sagesse espiègle, Alexandre Jollien parle de la « machine à mouron » (pp. 73 et 75).
Le mouron ! On n’avait plus entendu cette expression depuis bien longtemps. Se faire du mouron, se faire des cheveux blancs, se faire du mauvais sang…
Voici une phrase qui incite à la méditation :

« La machine à mouron a une mémoire d’éléphant. Elle engrange tout et ne manque pas une occasion de nous resservir l’écho lointain des anciens traumatismes, des blessures mal cicatrisées, ce qui est resté coincé en travers de la gorge. » (p. 75)

L’expression est juste, pertinente, fulgurante même : quand, tout à coup, ça y est, la rumination commence et que, malgré tous nos efforts, rien n’y fait et ça revient, ça revient, ça revient…
Mais on s’en souviendra et on s’en servira les jours gris. On dira : « Hé, la machine à mouron ! Arrête un peu ! » Merci Alexandre.

Commentaires

  • Tout cela arrive à ceux qui refusent le passé, quand on accepte tout ce qui arrive on ne se trouve jamais confronté au mouron.
    Dans la vie on aime bien faire valoir ses réussite mais on a honte de ses échecs, alors que la solution est d'accepter les échecs aussi bien que les réussites, ce sont ces échecs qui nous font le plus évoluer. J'ai ce pouvoir de ne pas me faire de cheveux blancs, j'accepte la vie telle qu'elle se présente.
    Passe une belle journée
    Amicalement
    Claude

  • "se faire du mouron" avait cours chez nous aussi souvent employée dans le sens "arrête de te faire du mouron" ce qui rejoint l'analyse de Claude le Penseur !
    bonne journée !
    la neige tombe à gros flocons, comme c'est beau !
    amitié .

  • Je me demande comment cette jolie petite fleur a donné naissance à cette expression.
    Oui, ruminer le passé ou les motifs de désolation ne nous aide pas, nous empêche parfois de nous endormir. C'est tout un travail d'arrêter cette "machine", de diriger ses pensées vers "des choses agréables" comme dit Patti Smith.

  • Je suis une machine à mouron sur pattes et insomniaque! Heureusement j'adore lire!
    Bonne journée!

  • Et elle se met souvent en marche la nuit, en plus, le noir rajoute à l'angoisse, on ne peut même pas parler, il n'y a que des dormeurs qui eux se la coulent douce dans leurs rêves.

  • J'adore voir ressortir des mots ou des expressions un peu oubliés, restés en sourdine dans nos mémoires. C'est comme si on leur offrait une renaissance. C'est preuve qu'ils comptent plus qu'ils n'en ont l'air...
    " Excuse-moi je suis un peu dans le cirage.
    Souvent tu disais des trucs comme ça, je suis un peu dans le cirage." Vincent Delerm ("La dernière fois que je t'ai vu")
    Pur le mOurOn, c'est sûr, à chaque fois qu'il reviendra, je penserai à ce billet..
    Bonne journée.

  • C'est sûr, la machine à mouron nous importune parfois...J'admire beaucoup alexandreJollien qui, malgré toutes ses difficultés, a su trouver sa place et faire ce qui lui convenait.

  • Oui, le petit vélo, ces pensées qui nous rongent et dont on arrive pas à se défaire, le matin au réveil, ou pire la nuit, et la meilleure manière de s'en défaire de cette machine à mouron c'est de se lever et aller se faire un petit café

  • Ah, ah , " Le Mouron Rouge " , c'était le héros d'un livre de la Baronne Orczy , lu dans ma jeunesse ! Sous ce pseudonyme , le héros volait au secours des nobles émigrés de la Révolution française , qui eux , se faisaient justement du mouron quant à leur sort !

  • De temps à autres, dans mon jardin, s'épanouissent quelques
    brins de mouron rouge qui me rappellent le beau Michel Le Royer
    dans la série télévisée que nous nommions alors "feuilleton"...

    Nous voilà bien éloignés d'Alexandre Jollien et de son expression
    mais "se faire du mouron" me paraît tellement plus léger
    que les formules actuelles trop psychiatrisées...à mon goût !

  • Je la connais bien celle-là et la nommer ainsi lui ôte en effet un peu de pouvoir. Je m'en souviendrai. Merci à lui et à toi !

  • Le vie est trop courte... pas le temps de me faire du mouron ;)
    Carpe Diem !
    Belle journée, bisous et câlins ensoleillés

  • Oh, je retrouve dans ton article, cette expression souvent employée par ma grand mère pour me rassurer d'un stress d'examen (et que je n'avais pas entendue depuis bien longtemps) " Ma petite, ne te fais pas de mouron, lorsque tu fais ce que tu peux, tu fais ce que tu dois ".
    Merci Marie d'avoir fait remonter ce doux souvenir ! Belle journée et bises.

  • Une belle phrase en effet...et une expression qui est très imagée comme toujours et qui nous rappelle à tous des êtres chers qui se sont servis de ces mots un peu comme une baguette magique pour nous dire d'arrêter de s'en faire justement :) bonne journée

  • J'aime Alexandre. Jollien. Il est cash et grâce à lui accepter. Le mouron qui apparaît, c'est comme ça. Puis lui parler.. nous sommes limités ... Le mouron j'ai connu et. De temps à autre, il vient. Maintenant je le regarde et le salue. Nous ne sommes pas maîtres de nous même composé de tant d'influences. Danser avec son mouron, lui souffler bonjour et le rassurer, cela passera. Bises. La neige est ici.

  • La méditation peut être un remède à la rumination, mais il faut s'y entraîner pour avoir le réflexe et la volonté d'y recourir lorsque le mouron s'empare de la tête,
    J'ai vu A. Jollien à la GL la semaine passée. J'ai bon souvenir d'avoir lu un de ses premiers livres, il y a dix ans environ, une histoire de construction de soi avec la philosophie.

  • " Vent de Sagesse, souffle, souffle encore pour emporter en danse virevoltante nos attachements, nos idées, nos principes, nos croyances, nos jugements, nos certitudes, nos enfermements émotionnels et leur cortège de peurs.....Souffle Vent de Sagesse pour libérer notre ciel intérieur des nuages de larmes, de cris retenus, de colères et de révoltes ! Souffle, Souffle Vent de Sagesse, emporte nous au loin dans la Tranquillité et le Silence....Vent de Sagesse souffle ta chaleur sur nos coeurs engourdis.... " Rumi ( 13ème siècle ) Les arbres aux feuilles d'or..

  • C'est une expression délicieusement souriante ! C'est vrai qu'on ne l'emploi plus beaucoup... mon père l'aimait et l'utilisait beaucoup ! Merci Alexandre et merci Bonheur du jour ! Belle journée à toi.

  • une expression comme je les aime, je n'ose plus dire ce mot à voix haute car autour de moi je vois une interrogation sur les visages, mais je le pense très fort
    Dans mon enfance cela avait le sens de souci, mais un souci un peu léger, de ceux qui ne mérite pas qu'on s'en fasse trop, de ceux que l'on peut effacer d'un revers de main

  • Une expression toute ronde et drôle qui est d'abord à savourer, déjà de quoi effacer les soucis les soucis envahisseurs. :-)
    "Le mouron est une petite plante sauvage et touffue : dans l’argot de la fin du XIXe siècle, ce mot servait à désigner les cheveux ou les poils. « Se faire du mouron » est donc l’équivalent de « se faire des cheveux blancs"
    PS
    "La jolie petite fleur" citée par Tania a des poils blancs. J'aurais aimé joindre l'image :-)
    Merci Marie !

  • Je la connais aussi cette rengaine et je découvre aussi l'origine de cette expression. Merci à vous et vos lectrices

  • Déjà merci à toi de nous souligner cette si belle phrase et ensuite merci à Alexandre de nous rappeler que l'instant présent vaut bien que toutes ces ruminations qui nous font bien souvent beaucoup plus de mal que de bien. Allez, j'arrête de me faire du mouron pour tout! Bises alpines.

  • mouron blanc mouron rouge mouron des oiseaux...sa présence est la signature d'un sol équilibré et fertile

    (merci Bonheur du jour d'être passé sur mon sol )

  • Et merci à toi de mettre cette citation en lumière.

  • ce cher Alexandre aux paroles si spontanées, espiègles, profondes et vraies m'est resté coincé en travers du cœur !!… allez, pas d'mouron, pas d'bile dit-on aussi (le travail d'une Vie !!..)… mais bonjour et sourire dame Marie…….

  • Bonjour,
    Ce faire du mouron ! Cette expression nous la disions lorsque j'étais enfant.
    Ne pas ruminer et penser toujours et toujours au passé. Savoir voir nos petits bonheurs.
    La vie est trop courte pour se complaire dans la tristesse.
    Belle journée à toi

  • Heureusement maintenant il y a la résilience.
    Et ne nous voilons pas la face, nos anciens aimaient bien se faire du mouron... cela faisait partie de notre éducation...
    j'essaie tellement de voir le positif !
    Carpe Diem !!!

  • En lisant les commentaires et en lisant le mot oiseau, je me souviens aussi que ma grand-mère disait parfois ; " Ce n'est pas du mouron pour ton serin!"
    Elle était un "vrai titi parisien" !
    Je pense que c'est un peu argotique = ce n'est pas pour toi !

  • J'aime beaucoup Alexandre Jollien, il est toujours au plus près du "vrai". Cette phrase est d'ailleurs très juste. Le muron peut-être collant ;0)

  • Une de mes grands mères employait beaucoup ce mot, j'avoue qu'il me terrifiait un peu... Aujourd'hui, je le "décode" et je me dis qu'il faut à tout prix balayer le stress en nous... Bises et doux week end Marie. brigitte

  • Ce matin, je commence sa lecture et rencontre dès les premières pages 'mouron'. Avec Alexandre la vie est entière et vibrante. Bises

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