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bleu-maman.


Certains livres se lisent vite et ensuite, on a un peu de mal à se souvenir exactement de ce qu’on a lu. On tient le livre dans sa main, on regarde encore une fois la couverture, et on se dit : Bon, eh bien voilà, je l’ai lu – mais on reste sur sa soif.
D’autres livres se lisent lentement. Très lentement. Parce que ce qui y est écrit est bien écrit et beau et qu’on a envie de rester avec ces pages. Parce que ce qui y est écrit touche au cœur et qu’il faut du temps pour passer non seulement d’une page à l’autre mais d’une ligne à l’autre.
C’est ce qui s’est passé avec Transpositions hasardeuses, d’Emma Messana, un magnifique poème à sa mère disparue, illustré d’aquarelles tout aussi magnifiques, qui évoque ces moments terribles que les aidants connaissent hélas très bien : quand on sait que c’est la fin de la vie que celui ou celle qu’on accompagne est en train de vivre et qu’on fait du mieux qu’on peut en sachant parfaitement qu’on n’évitera pas l’inéluctable ; parce que c’est la vie ; parce qu’est la mort.
On a lu les passages sur les mains qui se tiennent, les sommeils profonds qui à la fois réconfortent et inquiètent, les bagues qu’on finit par porter et puis à la page 47, voilà, il y a eu « bleu-maman ». Il a fallu du temps pour reprendre la lecture… et c’était bien de le terminer, ce livre doux et beau, car il a été aussi un partage avec tout ce monde des mamans et des papas disparus, et des enfants qui doivent continuer leur propre chemin.
Merci Emma.

Commentaires

  • Un très beau livre j'en suis certaine mais avec ce que j'ai vécu en 2019 je ne pourrais pas le lire...

  • C'est vrai qu'un jour ou l'autre, dans l'ordre normal des choses, on devient orphelin et c'est toujours un moment difficile car on se dit ce jour-là: "ça y est, cette fois, j'y suis, c'est mon tour !"

  • Là, ce sont vos mots sur ce livre qui me touchent en plein cœur.
    Merci d’en parler ainsi, de tendre une main pour m’aider à traverser car je suis moi aussi dans ce monde d’une maman qui s’en va, dans ce vertige absolu.
    Puis-je le trouver chez Charlemagne?
    Je vous embrasse

  • Bonjour Poussy,
    Je vous remercie pour l'intérêt que vous manifestez pour mon livre "Transpositions hasardeuses".
    Vous pouvez commander mon livre publié aux éditions Maïa dans n'importe librairie, ou sur le site de l'éditeur, ou directement auprès de moi si vous souhaitez une dédicace personnalisée.
    En totale empathie et solidarité avec vous et votre maman...
    Bien à vous,
    eMmA MessanA

  • Marie, je vous remercie beaucoup pour cette page. Vous avez réussi à brouiller ma vue ce matin car votre avis m'importe beaucoup...
    Dans mon livre, j'ai voulu rendre hommage à maman (et à travers elle, aux aidants en filigrane).
    Notre amour réciproque a eu raison des difficultés vécues autour de sa fin de vie, inéluctable.
    J'ai tenté également, grâce à "Transpositions hasardeuses" d'aller vers les autres en tricotant une complicité avec le lecteur pour tendre vers l'universalité. Ainsi, j'abandonne mes mots pour les diluer dans les expériences de chacun, toutes uniques.
    Merci, merci à vous, à tous, pour votre accueil de mon précieux bébé de papier, de mots et d'illustrations bleues.
    Merci encore Marie.

  • J ai la chance d avoir à la fois encore mes parents et mes beaux parents... à 64 ans. Mais je ne m estime plus une enfant. Car je suis aussi déjà grand mère.Et marié à un scientifique. Biologique.
    La mort c est la vie. Et vieillir c est être encore vivant. La mort de nos parents nous renvoie certainement à notre propre disparition. On deviendra et on le souhaite dans cette logique, les premiers en ligne... pour les prochaines disparitions.
    La fin de vie est vraiment un problème de société. On le voit bien avec la Covid. On souhaite d abord vaccinér des personnes très âgées qui ont fait leur vie, plutôt que les jeunes de 40 ans qui font tourner notre société. Et les jeunes étudiants., futures forces vives
    .Je comprends mal ce choix. Est il politique, scientifique, logique ?

  • ils sont pénibles ces "derniers moments de vie" et pourtant nous pouvons les rendre tendres et joyeux, cela tient à si peu de choses mais toutes sont essentielles pour celui qui donne et pour celui qui reçoit !
    amitié .

  • ils sont pénibles ces "derniers moments de vie" et pourtant nous pouvons les rendre tendres et joyeux, cela tient à si peu de choses mais toutes sont essentielles pour celui qui donne et pour celui qui reçoit !
    amitié .

  • Oui, en effet il y a des livres qui se lisent très lentement... et celui-là est certainement l'un des meilleurs d'après ce que tu en dis si bien... Suivre quelqu'un que l'on aime vers la fin, oui, hélas, et c'est souvent une maman, qui vous montre le chemin, courageusement, en pionnière.

  • Je ne peux pas lire cela; cela me renvoie à trop de choses encore douloureuses; d'autant que j'aide comme je peux, en ce moment une fille paumée (qui a 70 ans!) et qui accompagne son papa.........J'avais lu un co- livre d'Emma, et je la salue de tout coeur!
    Anne

  • Bonjour Anne,
    Ravie de te retrouver ici ! Je t'envi=oie aussi mon coeur.
    Bon courage pour ton aide, même et surtout si c'est "comme tu peux".
    eMmA

  • Nos disparus sont toujours vivants dans un coin du coeur...

  • Il existe des livres dont je relie inlassablement les mêmes pages, Je n'ai pour l'instant pas réussi à passer l'après, car mon cœur est ébloui, nourri. Mes émotions sont gonflées à bloc, je me sentirai débordée en cas de tsunami. Alors, je flirte avec cette zone de non dépassement, je l'apprivoise pour mieux l'appréhender lors d'un autre essai. Et, en attendant je lis des livres, ils me touchent, ils me préparent à la fois où j'accepterai de tourner d'autres pages de ceux que j'aimerai finir, notamment l'homme-joie de Christian Bobin, je me suis tellement promis de le lire jusqu'au bout. Mais pour que cette beauté puisse entrer en moi, il me faut encore évacuer les monstruosités de mon existence, du chemin à parcourir encore ! Je me rends compte davantage aujourd'hui à l'inverse de d'autres, lors de l'entrée à la maison de retraite de ma belle-mère, ma grande souffrance est cette privation de l'accompagnement, parce que pour moi, ces étapes sont malgré tout la vie, aussi dures ou bouleversantes soient-elles, nous sommes reliées elle et moi à un fil téléphonique pour échanger. C'est ce lien qui nous reste le plus vivant, en attendant de pouvoir parcourir neuf cents kilomètres pour la voir quelques instants ! Merci pour ce partage et pour le bleu-maman,

  • Un livre magnifique et indispensable...le bleu-maman est la plus belle des couleurs. Merci pour ces mots si justes et tellement pudiques mais qui expriment notre ressenti à merveille à la lecture de ce recueil. Belle fin de semaine

  • Je ne pourrai pas le lire sans me transformer en fontaine, d'après ce que tu en dis, je suis déjà très émue, cela m'a rappelé des souvenirs tristes avec mes parents d'abord et avec mon mari ensuite que j'ai soigné durant 25 ans et qui m'a quitté aujourd'hui...
    Belle après midi

  • J'ai lu "Avec la vieille dame" très vite ; pourtant ce n'est pas dans mes habitudes de lire vite. Mais là, j'avais besoin d'en prendre "vite" connaissance, de m'abreuver en quelque sorte, et, tout en lisant, je savais déjà que je le reprendrai sous peu en main pour l'approfondir.
    Je t'embrasse, chère Marie, et te souhaite une nuit reposante.

  • Merci! je suis dans un entre deux (soyons réalistes) et un jour j'aurai sans doute 'besoin' de ce livre...

  • Merci pour cette superbe présentation...
    J'ai tant aimé le livre !

  • Toujours tellement agréable de vous lire.
    Moi ce n'est pas un livre qui me fait rester sur les pages mais lire vos petits paragraphes. Ils sont simples, beaux et vrais. Bonne journée

  • que tu parles avec amour de ce livre. Tu nous fais nous souvenir des parents disparus, grands parents. Oui quand on ne sait plus si demain ils seront encore là. Cela va quelquefois si vite. Une semaine, quinze jours, trois semaines. Bises

  • Ton compte rendu montre bien comme il t'a touchée doit être passionnant.... Mais là, non, moi non plus je ne pourrais pas lire ce genre de récit... Un jour peut-être qui sait?
    Bisous de Lyon sous le soleil en attendant la tempête violente annoncée...

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