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transpositions hasardeuses

  • bleu-maman.


    Certains livres se lisent vite et ensuite, on a un peu de mal à se souvenir exactement de ce qu’on a lu. On tient le livre dans sa main, on regarde encore une fois la couverture, et on se dit : Bon, eh bien voilà, je l’ai lu – mais on reste sur sa soif.
    D’autres livres se lisent lentement. Très lentement. Parce que ce qui y est écrit est bien écrit et beau et qu’on a envie de rester avec ces pages. Parce que ce qui y est écrit touche au cœur et qu’il faut du temps pour passer non seulement d’une page à l’autre mais d’une ligne à l’autre.
    C’est ce qui s’est passé avec Transpositions hasardeuses, d’Emma Messana, un magnifique poème à sa mère disparue, illustré d’aquarelles tout aussi magnifiques, qui évoque ces moments terribles que les aidants connaissent hélas très bien : quand on sait que c’est la fin de la vie que celui ou celle qu’on accompagne est en train de vivre et qu’on fait du mieux qu’on peut en sachant parfaitement qu’on n’évitera pas l’inéluctable ; parce que c’est la vie ; parce qu’est la mort.
    On a lu les passages sur les mains qui se tiennent, les sommeils profonds qui à la fois réconfortent et inquiètent, les bagues qu’on finit par porter et puis à la page 47, voilà, il y a eu « bleu-maman ». Il a fallu du temps pour reprendre la lecture… et c’était bien de le terminer, ce livre doux et beau, car il a été aussi un partage avec tout ce monde des mamans et des papas disparus, et des enfants qui doivent continuer leur propre chemin.
    Merci Emma.

  • Moisson du 9 janvier 2021.

    Dans le panier de légumes, mettre potimarrons, courges butternut, panais, patates douces, pommes de terre, épinards, blettes, fenouils, persil et mâche ; rajouter des carottes et des pommes golden pour que l’ensemble soit bien coloré.
    Relire deux fois de suite Transpositions hasardeuses d’Emma Messana, la deuxième fois assise face à la mer, en pensant à ce bleu-mère si émouvant.
    Bien avancer dans le châle au tricot et prêter un livre sur les chaussettes à une amie désireuse de se lancer dans cet exercice après qu’on l’ait convaincue que ce n’est pas si difficile que cela.
    Recevoir presque chaque jour une carte de vœux, si bien qu’il n’y a bientôt plus de place sur la vitrine et qu’il va falloir déborder sur le buffet.
    Redire encore une fois à quelqu’un dans la peine qu’il vaut mieux ne pas être blessé de la froideur et de la malveillance des autres car, et ceci est comme un mantra, il est inutile d’attendre des gens ce qu’ils ne peuvent pas donner, à savoir la bienveillance.
    Ecrire.